21.12.03

LE MONDE DE NEMO


Nemo est un petit poisson clown que son papa accompagne pour la première fois à l'école en le protègeant de tous les dangers. Avant de partir, rentre et sort trois fois, afin d'être certain qu'il n'y a aucun danger.. Attention, un ban de poisson ! Il faut attendre qu'ils s'arrêtent avant de traverser... Lors de sa première journée, Nemo s'est approché trop près d'un navire... et il a été pêché.
Après ? Sonia a protesté assez fort pour que nous sortions du cinéma. Il était 18h35 et nous étions dans la salle depuis 17h45, le temps de faire connaissance avec les lieux, en particulier les fauteuils sur lesquels elle ne tenait pas assise, son poids était un peu juste pour les maintenir ouverts. Il y avait aussi les escaliers en moquette avec leurs petites lumières.
La scéance a débuté à 18 heures. La salle est devenue sombre. Nous avons eu de la publicité pour trois ou quatre dessins-animés. Sonia se promenait entre moi, et un petit garçon situé trois fauteuils plus loin. La lumière a encore une fois diminué. Il y a eu un court-métrage Pixar (le premier, réalisé 6 ans avant Toy Story) que Sonia a regardé avec attention, certainement aussi un peu grâce à la musique et les lunettes de soleil que portaient les personnages. Quand le film a débuté, Sonia est restée très calme sur mes genoux. Je sentais bien les moments où l'animation était captivante et ceux où il se passait un peu moins de choses intéressantes.
Elle a commencé a manifesté son désir de partir, tout d'abord en gesticulant, ensuite en criant "Ahh...", ce qui fut assez radical. Oui, j'aurais peut-être dû emporter la sucette. Mais peu importe, il était en plus l'heure de manger. Le film durant 1h41, nous n'allions de toute façon pas le regarder jusqu'à la fin.
Nous avons quitté l'appartement vers 17 heures, après le goûter et quelques bêtises dont la responsabilité est partagée. Si Sonia a renversé le paprika dans la cuisine, c'est un peu de ma faute. J'avais dû laisser la boîte mal fermée et à porté de main. Mais bon, j'ai élevé la voix... elle s'est mise à pleurer... le message était donc passé.
La promenade ce matin n'a pas été non plus de tout repos. Sonia ne vient pas toujours quand je l'appelle (mais quand je dois au-revoir, si). Alors qu'elle partait dans la direction opposée à celle du retour, je l'ai prise et mise dans la poussette. Ce qui a déclanché un petit caprice. Mettre les gants a été une autre source de conflit. Mais après une petite tape sur les mains, elle a compris et ne les a pas retiré. Ah... Le monde de Nemo reproduit bien la relation parent-enfant !
Lorsque nous sommes sorties à 17 heures sans prendre la poussette, tout s'est bien passé. Le message avait donc été bien enregistré. Sonia m'a tenue la main jusqu'à ce que nous arrivions devant la mairie, où nous attendaient un père-noël distributeur de bonbons, un peu de thé, des friandises diverses offertes par les associations de la ville. Des musiciens en costume d'ouvrier on commencé à jouer. Nous nous sommes approchées. Nous avons dansé et applaudit. Le tambour, le saxo, les flûtes et autres instruments n'ont pas fait peur à Sonia. Au contraire, elle aurait sans doute aimé monter sur la scène. Le spectacle s'est terminé par une sorte de melting-pot de comptines, un mélanges de phrases tirées de divers refrains qui en a certainement destabilisé plus d'un "Au clair de la Lune, c'est la mère Michel qui crie par la fenêtre..."
Ce fut une bien agréable soirée où nous en avons pris plein les yeux et les oreilles.

17.12.03

NOEL DES ENFANTS

Aujourd'hui, le père-noël venait distribuer des cadeaux aux enfants du personnel du laboratoire. Chaque parent devait apporter un cadeau pour un enfant dont il ne connaissait que le sexe et l'âge. Pour ma part, c'était un garçon de deux ans. J'avais opté pour des cubes, des chevaux, et un livre.
L'arrivée du père-noël était prévu pour 16 heures, mais la fête commençait dès 15 heures avec un spectacle de clown.
J'ai récupèré Sonia à 14h45 chez la nourrice. Elle dormait depuis 12h30. Nous avons attendu le bus en comptant les voitures et en grimpant sur les escaliers. Quand il est arrivé, il était plein. Des places assises se sont assez vites libèrées et nous sommes arrivées à Orsay après avoir été tout de même bien balancées.
Là, nous avons attrappé une petite navette qui traverse le campus pour monter tout en haut sur le plateau du Moulon. Elle nous a déposé devant le laboratoire. Il était plus de 15h30 !
Nous nous sommes assises en écoutant le clown faire disparaître des noeuds dans une corde. Bof... Sonia avait besoin de bouger un peu. Elle m'a fait remarquer qu'il serait bien que j'enlève ma veste. Les jongleries l'ont un peu plus intéressées et elle s'est amusée à reproduire les "Ho", les "Ahh" du clown essayant de récupèrer les balles. Elle a voulu aller voir d'un peu plus près ce qui se passait alors que les autres enfants restaient sagement assis qu'ils aient quelques mois ou quelques années.
Quand elle est revenue et que le clown est passé à des histoires beaucoup moins passionnantes de cuisine, nous sommes sorties changer d'air et monter toutes mes affaires dans mon bureau. Le spectacle l'aura intéressée 10 minutes. Quelle bonne idée d'avoir fait la sieste !
Nous sommes redescendues au moment où le père-noël arrivait avec un traineau rempli de cadeaux. "J'ai une commande express à livrer pour le laboratoire !". Des fillettes ont tendu des dessins et il y a eu un attrouppement autour des cadeaux. Mais Sonia s'intéressait beaucoup plus aux gateaux et autres clémentines que l'on trouvait sur les tables le long de la salle, se faufillant entre les jambes des adultes pour arriver à bon port pendant que le père-noël égrennait les prénoms.
Quand ce fut son tour, elle fut heureuse de recevoir un cadeau. Elle a commencé à essayer de l'ouvrir et s'y est intéressé 5 minutes. Il s'agissait d'un jouet pour bébé avec deux touches qui font de la musique ou plutôt du bruit... Les jouets des autres enfants semblaient beaucoup plus intéressants. Etrange non ? Mais cela se reproduisait pour tous. Le garçon qui a reçu ce que j'avais acheté, regardait la voiture rouge du voisin pendant que Sonia jouait avec les cubes. Quelques pères s'amusaient à construire des véhicules en pièce détachées. Ils avaient l'air de s'amuser beaucoup plus que leurs enfants !
J'étais assez agréablement surprise de voir que Sonia se sentait vraiment chez elle, n'hésitant pas à demander son verre de jus d'orange à un adulte ou approchant un enfant pour toucher son jouet. Quelques fois, ce n'était pas évident de la suivre, ne serait-ce que du regard. Elle se faufillait facilement entre les adultes.
Nous sommes remontées vers 16h30. Sonia a mis son jouet dans mon sac en disant "dodo"... Nous avons croisé quelques collègues qui n'ont pas d'enfants ou en ont eu il y a longtemps. Petits gestes maladroits, bébés... "coucou, au-revoir"... Le fauteuil à roulette de mon bureau l'a beaucoup intéressée, ainsi que l'interrupteur situé juste à la bonne hauteur.
Un collègue nous a ramené aux Ulis. Nous sommes passée chercher la poussette chez la nourrice et j'ai sorti le jouet pour le montrer. Sonia l'a pris et s'est amusée avec jusqu'à la maison, ignorant les au-revoir de la nourrice.