16.5.03


INTERLUDE


    Ah, ça fait drôle de penser qu'il y a un an, je n'en menais pas large, avec 4 de tension ! Quelle nuit ! Toutes les dix minutes l'appareil qui prenait ma tension faisait d'énormes bip-bip et quand tout s'est calmé, le bébé d'à côté (Thomas je crois) s'est mis à hurler.
    Cependant, je garde un souvenir enchanteur du 16 mai 2002. Je m'étais réveillée vers 6 heures le matin en regardant passer les avions et en me demandant si Honoré n'était pas dans l'un d'entre eux. Je savais qu'il avait eu son visa la veille et s'apprêtait à prendre l'avion, mais je ne connaissais pas l'heure. Je me suis demandée si ce soir nous ne serions pas les trois à Orsay : lui, moi, le bébé. Cette image m'a semblée sortir d'un conte de fée. Je me souviens ensuite que je n'arrivais pas à avaler le moindre verre d'eau. J'ai commencé à ressentir des contractions mais c'était supportable. Je crois que j'ai envisagé de prendre un comprimé de spasfon mais que je l'ai vomi peu après. Je notais l'heure des contractions et me balladais dès que ça devenait un peu pénible. Sinon, j'étais assise sur une chaise au balcon, profitant du soleil et guettant l'arrivée éventuelle d'Honoré. J'avais envie qu'il arrive avant de partir à la maternité.
    Finalement, j'ai appelé un taxi vers 10 heures après avoir arrosé les géraniums sur le balcon. Arrivée à la maternité, une sage-femme assez agée m'a oscultée après m'avoir fait remarqué que je n'avais pas les traits tirés d'une femme souffrant de contractions. "Vous en êtes à 3cm. Est-ce que vous avez envie d'accoucher aujourd'hui ? Si oui, on va percer la poche des eaux." J'ai répondu que oui, pourquoi pas, après tout, que ce soit aujourd'hui ou demain...
    Elle m'a installée dans une salle et a branché divers appareils. Jusqu'à midi, j'ai pu comparer les courbes qui sortaient et les contractions que je ressentais. La tension était normale... et je crois que j'étais surtout intéressée par tout l'appareillage électronique. Je pensais aussi aux copains de Lyon qui devaient se trouver à la terrasse du kébab du Tonkin. L'anesthésiste est venu vers 14 heures pour la péridurale. La sage-femme a percé la poche des eaux tout en me faisant remarquer que c'était bien ouvert et que j'aurais de toute façon accouché aujourd'hui.
    Ensuite, j'ai l'impression d'avoir passé l'après-midi à papoter avec une autre sage-femme et une ékève infirmière qui allait assister à son premier accouchement. Nous avons discuté de l'Afrique. la sage-femme connaissait bien le Sénégal. Son service s'arrêtait à 17 heures, mais elle était persuadée que j'allais accoucher avant. Effectivement, Sonia est née à 16h43. Je me souviens de l'étudiant qui voyait les cheveux du bébé alors qu'il n'était pas encore sorti. Je me souviens des difficultés que j'avais à pousser, n'ayant pas suivi de préparation à l'accouchement puisque la maternité était en manque de personnel à ce moment là. Finalement, il a fallu utiliser les forceps. J'entends encore le "clac" des ciseaux du chirurgien pour ouvrir le passage... En enfin, Sonia couchée sur mon ventre, cherchant mon sein. Puis, j'ai entendu la voix d'Honoré dans le couloir. Il devait être 19 heures. Nous étions les trois à Orsay comme je l'avais imaginé ce matin. Le bonheur, quoi...


CADEAUX !

Le carton Eveil&Jeux m'attendait à la poste ce soir. Je me suis amusée à empiler la pyramide de seaux... Sonia a tout fait tomber. Elle a adoré les instruments de musique, en particulier le xylophone. Je pensais qu'elle apprécierait les lunettes de soleil, mais non, pas moyen de les laisser sur son nez. En revanche, une fois le cordon enlevé, elle s'est endormie en jouant avec les branches.
En attendant à la poste, je l'ai descendue de la poussette pour la faire marcher un peu. Une dame qui attendait devant moi m'a fait remarquer qu'elle mettait les pieds trop en avant "elle doit passer beaucoup de temps dans le parc". A la maison pas trop. Peut-être chez la nourrice ? Enfin, ça s'explique certainement par le fait qu'elle commence tout juste à se mouvoir à quatre pattes.

15.5.03

Une BOUGIE

Depuis quelques minutes, nous sommes le 16 mai. C'est l'anniversaire de Sonia. Un an !
Je viens de terminer le gâteau. L'important, c'est la taille... et pour cela, il me faut remercier l'énorme oeuf de Pâques en chocolat trouvé au supermarché du coin. J'ai fait fondre un peu de chocolat pour cacher le "Joyeuses Paques" et le remplacer par un "1" en pâte d'amande. Pour le nid, j'ai fait un gâteau en mélangeant : 1 oeul avec 150 g de sucre et 7 cuillères de lait. Puis j'ai ajouté 200g de farine mélangée à de la levure et du sucre vanillé. Comme je le trouvais trop compacte, j'ai rajouté un peu de lait. Pour qu'il s'étende au maximum, je l'ai fait cuire dans un moule à tarte (Th 6 pendant 25 minutes).
Pendant ce temps, j'ai fait fondre 200g de chocolat noir et 50g de beurre au bain marie. J'en ai ensuite nappé le gâteau en ajoutant de la noix de coco pour le décors. J'ai déposé l'oeuf sur le chocolat encore chaud pour qu'il fonde un peu et adhère mieux (mais c'est pas gagné).
J'ai aussi fait un paquet-cadeau pour la flûte à bec... en attendant qu'Eveil&Jeux me livre ma commande, passée un peu trop tard.