21.12.03

LE MONDE DE NEMO


Nemo est un petit poisson clown que son papa accompagne pour la première fois à l'école en le protègeant de tous les dangers. Avant de partir, rentre et sort trois fois, afin d'être certain qu'il n'y a aucun danger.. Attention, un ban de poisson ! Il faut attendre qu'ils s'arrêtent avant de traverser... Lors de sa première journée, Nemo s'est approché trop près d'un navire... et il a été pêché.
Après ? Sonia a protesté assez fort pour que nous sortions du cinéma. Il était 18h35 et nous étions dans la salle depuis 17h45, le temps de faire connaissance avec les lieux, en particulier les fauteuils sur lesquels elle ne tenait pas assise, son poids était un peu juste pour les maintenir ouverts. Il y avait aussi les escaliers en moquette avec leurs petites lumières.
La scéance a débuté à 18 heures. La salle est devenue sombre. Nous avons eu de la publicité pour trois ou quatre dessins-animés. Sonia se promenait entre moi, et un petit garçon situé trois fauteuils plus loin. La lumière a encore une fois diminué. Il y a eu un court-métrage Pixar (le premier, réalisé 6 ans avant Toy Story) que Sonia a regardé avec attention, certainement aussi un peu grâce à la musique et les lunettes de soleil que portaient les personnages. Quand le film a débuté, Sonia est restée très calme sur mes genoux. Je sentais bien les moments où l'animation était captivante et ceux où il se passait un peu moins de choses intéressantes.
Elle a commencé a manifesté son désir de partir, tout d'abord en gesticulant, ensuite en criant "Ahh...", ce qui fut assez radical. Oui, j'aurais peut-être dû emporter la sucette. Mais peu importe, il était en plus l'heure de manger. Le film durant 1h41, nous n'allions de toute façon pas le regarder jusqu'à la fin.
Nous avons quitté l'appartement vers 17 heures, après le goûter et quelques bêtises dont la responsabilité est partagée. Si Sonia a renversé le paprika dans la cuisine, c'est un peu de ma faute. J'avais dû laisser la boîte mal fermée et à porté de main. Mais bon, j'ai élevé la voix... elle s'est mise à pleurer... le message était donc passé.
La promenade ce matin n'a pas été non plus de tout repos. Sonia ne vient pas toujours quand je l'appelle (mais quand je dois au-revoir, si). Alors qu'elle partait dans la direction opposée à celle du retour, je l'ai prise et mise dans la poussette. Ce qui a déclanché un petit caprice. Mettre les gants a été une autre source de conflit. Mais après une petite tape sur les mains, elle a compris et ne les a pas retiré. Ah... Le monde de Nemo reproduit bien la relation parent-enfant !
Lorsque nous sommes sorties à 17 heures sans prendre la poussette, tout s'est bien passé. Le message avait donc été bien enregistré. Sonia m'a tenue la main jusqu'à ce que nous arrivions devant la mairie, où nous attendaient un père-noël distributeur de bonbons, un peu de thé, des friandises diverses offertes par les associations de la ville. Des musiciens en costume d'ouvrier on commencé à jouer. Nous nous sommes approchées. Nous avons dansé et applaudit. Le tambour, le saxo, les flûtes et autres instruments n'ont pas fait peur à Sonia. Au contraire, elle aurait sans doute aimé monter sur la scène. Le spectacle s'est terminé par une sorte de melting-pot de comptines, un mélanges de phrases tirées de divers refrains qui en a certainement destabilisé plus d'un "Au clair de la Lune, c'est la mère Michel qui crie par la fenêtre..."
Ce fut une bien agréable soirée où nous en avons pris plein les yeux et les oreilles.

17.12.03

NOEL DES ENFANTS

Aujourd'hui, le père-noël venait distribuer des cadeaux aux enfants du personnel du laboratoire. Chaque parent devait apporter un cadeau pour un enfant dont il ne connaissait que le sexe et l'âge. Pour ma part, c'était un garçon de deux ans. J'avais opté pour des cubes, des chevaux, et un livre.
L'arrivée du père-noël était prévu pour 16 heures, mais la fête commençait dès 15 heures avec un spectacle de clown.
J'ai récupèré Sonia à 14h45 chez la nourrice. Elle dormait depuis 12h30. Nous avons attendu le bus en comptant les voitures et en grimpant sur les escaliers. Quand il est arrivé, il était plein. Des places assises se sont assez vites libèrées et nous sommes arrivées à Orsay après avoir été tout de même bien balancées.
Là, nous avons attrappé une petite navette qui traverse le campus pour monter tout en haut sur le plateau du Moulon. Elle nous a déposé devant le laboratoire. Il était plus de 15h30 !
Nous nous sommes assises en écoutant le clown faire disparaître des noeuds dans une corde. Bof... Sonia avait besoin de bouger un peu. Elle m'a fait remarquer qu'il serait bien que j'enlève ma veste. Les jongleries l'ont un peu plus intéressées et elle s'est amusée à reproduire les "Ho", les "Ahh" du clown essayant de récupèrer les balles. Elle a voulu aller voir d'un peu plus près ce qui se passait alors que les autres enfants restaient sagement assis qu'ils aient quelques mois ou quelques années.
Quand elle est revenue et que le clown est passé à des histoires beaucoup moins passionnantes de cuisine, nous sommes sorties changer d'air et monter toutes mes affaires dans mon bureau. Le spectacle l'aura intéressée 10 minutes. Quelle bonne idée d'avoir fait la sieste !
Nous sommes redescendues au moment où le père-noël arrivait avec un traineau rempli de cadeaux. "J'ai une commande express à livrer pour le laboratoire !". Des fillettes ont tendu des dessins et il y a eu un attrouppement autour des cadeaux. Mais Sonia s'intéressait beaucoup plus aux gateaux et autres clémentines que l'on trouvait sur les tables le long de la salle, se faufillant entre les jambes des adultes pour arriver à bon port pendant que le père-noël égrennait les prénoms.
Quand ce fut son tour, elle fut heureuse de recevoir un cadeau. Elle a commencé à essayer de l'ouvrir et s'y est intéressé 5 minutes. Il s'agissait d'un jouet pour bébé avec deux touches qui font de la musique ou plutôt du bruit... Les jouets des autres enfants semblaient beaucoup plus intéressants. Etrange non ? Mais cela se reproduisait pour tous. Le garçon qui a reçu ce que j'avais acheté, regardait la voiture rouge du voisin pendant que Sonia jouait avec les cubes. Quelques pères s'amusaient à construire des véhicules en pièce détachées. Ils avaient l'air de s'amuser beaucoup plus que leurs enfants !
J'étais assez agréablement surprise de voir que Sonia se sentait vraiment chez elle, n'hésitant pas à demander son verre de jus d'orange à un adulte ou approchant un enfant pour toucher son jouet. Quelques fois, ce n'était pas évident de la suivre, ne serait-ce que du regard. Elle se faufillait facilement entre les adultes.
Nous sommes remontées vers 16h30. Sonia a mis son jouet dans mon sac en disant "dodo"... Nous avons croisé quelques collègues qui n'ont pas d'enfants ou en ont eu il y a longtemps. Petits gestes maladroits, bébés... "coucou, au-revoir"... Le fauteuil à roulette de mon bureau l'a beaucoup intéressée, ainsi que l'interrupteur situé juste à la bonne hauteur.
Un collègue nous a ramené aux Ulis. Nous sommes passée chercher la poussette chez la nourrice et j'ai sorti le jouet pour le montrer. Sonia l'a pris et s'est amusée avec jusqu'à la maison, ignorant les au-revoir de la nourrice.

26.10.03

PROPRETE RELATIVE

Quelle joie de voir Sonia demander le pot soit en disant "caca", soit en baissant le pantalon. Deux fois hier, elle s'est exprimé au bon moment. Vu qu'il n'est pas toujours facile de patienter même deux minutes, il y a eu quelques tirs à côté, mais la mécanique semble être au point. Il ne reste plus que quelques réglages à faire...

Tout le mérite revient à sa nourrice qui lui a présenté le pot dès l'âge de 9 mois. Pour ma part, l'objet est souvent à portée de main mais je ne lui ai jamais imposé, écoutant la pédiatre qui pense que ça ne sert à rien avant 18 mois. Je lui ai expliqué à quoi le pot servait. Il m'arrive de la laisser se promener sans couche pour qu'elle se rende compte comme c'est agréable.

Ce week-end, j'ai remarqué qu'elle devient bilingue. Sa nourrice "tata" est marocaine et parle souvent Arabe avec ses voisines. Vendredi soir, elle a salué des jeunes qui attendaient l'ascenseur quand j'arrivais "Salam alikoum". J'ai fait remarqué cela a Sonia "T'as entendu ce qu'a dit tata ?" Ce week-end, je lui ai dit plusieurs fois "Salam ..." et elle a répondu "tata"... Preuve qu'elle a relativement bien compris qu'il s'agissait d'une autre langue et qu'elle a bien enregistré le mot.

Elle a découvert hier le mot "cassé", ce qui l'a bien fait rire... en tenant dans sa main un crayon bleu qu'elle venait de casser. Elle a répèté "séka" ou "séki". Les citrouilles oranges d'Halloween ne lui font plus peur... surtout lorsqu'il s'agit de chocolat entouré d'aluminium. Hier, elle ne savait pas comment enlever le papier. Aujourd'hui, c'est devenu un jeu.

19.10.03

FETE DE LA SCIENCE

Cette semaine était celle de la fête de la science. Nous aurions pu aller visiter le campus d'Orsay cette après-midi mais le temps ne s'y prêtait pas vraiment. Ce n'est pas pour autant que nous n'avons pas partiticipé à notre manière à l'amélioration des connaissances scientifiques. En biologie, nous avons analysé ce midi une crevette. Sonia m'a montré où étaient les yeux quand je lui ai posé la question. Nous avons ensuite remarqué qu'il vallait mieux enlevre la tête, la queue puis les 4 paires de pattes poillues avant de la manger après l'avoir coupé en 1,2,3,4 ou 5 morceaux. Sonia m'a d'ailleurs aidée à compter. Mais le plus impressionnant chez la crevettes, ce sont certainement ses antennes. Une étude comparative nous a appris que toutes les crevettes d'un échantillon de 300 grammes acheté au marché n'avaient pas des antennes de longueur identique. Nous sommes ensuite allées étudier les mouettes et les canards du parc. Nous avons rencontré Lisa, qui âgée de 19 mois voulait prendre notre balle verte. Sonia l'a récupérée avec le sourire.
Au point de vue botanique, nous constatons jour après jour la poussée extraordinaire des lentilles que Sonia a déposées sur du coton. Nous avons aussi constaté qu'il était possible de manger des chataignes mais seulement après les avoir fait cuire.
Pour ce qui est de l'astronomie, nous avons consulté hier "Ciel et Espace" à la médiathèque. Il reste encore quelques progrès à faire, Sonia s'écriant papa dès qu'elle voit la planète Mars. A moins qu'elle ait raison ? Il y a peut-être de la vie sur Mars ? Nous avons toutefois reconnu sans problème la Lune. Nous avons rencontré Clara, 19 mois, qui revenait de la piscine et qui elle-aussi s'intéressait plus aux accrobaties que l'on peut faire dans le coin lecture qu'aux ouvrages. Nous avons emprunté un livre sur "l'avion", histoire de parfaire nos connaissances techniques. Cela dit, Sonia a apporté un bavoir sale devant le lave-linge ce week-end, preuve qu'elle connait l'utilité de certains appareils.
La science lui permet également de vaincre ses frayeurs irrationnelles. J'avais acheté un "tapis hurlant" pour ses 17 mois. C'est une citrouille qui rigole quand on marche dessus. Jusqu'à présent, elle en avait peur, faisant des détours lorsqu'elle la voyait. Hier soir, je me suis mise à genoux devant. J'ai crié "Ha", créant ainsi une pression suffisante pour provoquer le rire de la citrouille. Sonia a sourit. Puis elle s'est amusée à déposer des objets sur le tapis qui n'a pas manqué de réagir, sans que Sonia soit effrayée.
Vendredi soir, nous avons expérimenté les lois de la gavitation à la ludothèque, en faisant tomber des balles dans le jeu approprié. Nous avons ainsi remarqué qu'il existe une attraction, d'autres enfants venant jouer avec nous dès que l'on s'amuse bien. Nous avons finalement emprunté un puzle avec une grande maison.
Sonia m'a également beaucoup aidé ce week-end en cuisine, mettant les lentilles ou les nouilles dans l'eau bouillante.
Enfin, à quoi serviraient les connaissances scientifiques si nous n'avions pas de quoi noter le résultat de nos expériences ? Sonia dit "cra-cra" lorsqu'elle aperçoit un crayon. Le plus drôle, ce sont les feutres avec des bouchons que l'on enlève ou remet. En revanche, tout cela semble s'accompagner d'une régression pour ce qui est de la sucette, qu'elle abandonne de moins en moins. Peut-être juste un peu de fatigue ?


11.10.03

PARIS !

Ce samedi, avait lieu la fête du Taï Chi aux jardins du Luxembourg. Le temps était magnifique ce matin. Nous avions passé une bonne nuit. Par conséquent, nous sommes parties vers 9h à la conquête de la capitale. Nous avons pris notre temps en essyant le tobogan avant de prendre le bus. Nous sommes montées dans le 06002 en direction de Massy. Sonia a été sage comme une image, pointant de temps en temps le soleil avec son doigt. A Massy, nous avons grimpé les escaliers pour acheter les billets. J'ai laissé Sonia composter le ticket aller. Quelle surprise de voir l'appareil avaler et rendre le ticket mauve !
A peine arrivées sur le quai, nous avons entendu le train. Nous nous sommes installées dans le sens de la circulation. Sonia a reposé de temps en temps sa tête sur mes cuisses. Elle a beaucoup joué avec la poche de mon pantalon, à y glisser un vieux ticket de métro.
Pourquoi le monsieur qui déposait des feuilles du style "j'ai 5 enfants, le dernier est très malade. Je n'ai pas de travail. Merci de votre générosité..." ne nous en a-t-il pas donné ? Parce que l'on était trop occupées ? Parce qu'il a eu peur de ne pas pouvoir récupérer sa feuille ? Peu importe... Cela m'a amusée.
La station Luxembourg fut vite là. Nous sommes descendues. Nous nous sommes assises pour consulter un plan afin de choisir la bonne sortie. Sonia a découvert les escalators. Quelle surprise de voir les dernières marches disparaître alors que l'on s'apprêtait à lever le pied !
Une fois dehors, Paris nous a enveloppées. Il y avait le bruit de la circulation d'abord. Puis aussi milles petites choses que l'on ne trouve pas ailleurs : une fontaine au milieu du trottoir, un muret sur lequel grimper...
En suivant un petit chien, nous sommes arrivées devant le jardin du Luxembourg. Des joggeurs courraient dans tous les sens. En face de nous, sur les pelouses de l'observatoire, se trouvait une foule avec des groupes habillés de manière identique. Quelques personnes pratiquaient le Taï Chi dans les allées.
Sonia s'est d'abord intéressée à une chaise verte comme on n'en trouve nulle part ailleurs. Quelle joie également de retrouver des cailloux, comme chez papi et mamie pendant les vacances !
Doucement, nous nous sommes approchées des manifestations. J'ai juste eu le temps de saluer mon prof de Tai Chi avant qu'un monsieur prenne le micro devant une centaine de figurants vêtus de T-shirts blancs qui s'apprêtaient à faire une démonstration. Nous nous sommes assises un peu sur la pelouse, mais Sonia ne semblait pas du tout passionnée par les discours, si ce n'est lors des applaudissements.
Nous nous sommes un peu éloignées pour nous rapprocher du Sénat. Il y avait encore beaucoup de fleurs, ce qui nous a donné l'occasion de prendre des photos. Sonia a vite aperçu un énorme tas de cailloux et s'y est installée. Une dizaine de minutes plus tard, trois enfants asiatiques sont passés en courant. Une petite fille s'est approchée de Sonia, elle s'est assise à côté et lui a carressé ses cheveux. Le sourire de Sonia a invité les autres enfants à la rejoindre. Une seule fillette parlait anglais et m'a demandé quel était son prénom et son âge. J'ai eu l'impression que c'était la première fois qu'ils voyaient un bébé aussi frisé.
Ils ont joué un peu à échanger des cailloux ou à en faire une montagne. Le temps d'une photos, ils sont repartis. Nous avons continué notre promenade. Vers le kiosque, des grands drapeaux aux couleurs très vives devaient faire partie d'une exposition. Malheureusement, Sonia est tombée dans les cailloux en courant en direction d'un bébé. Elle s'est fait une jolie bosse et cela a sonné le signal du retour.
Nous nous sommes assises un peu sur les marches du kiosque pour nous reposer et prendre un gâteau. Nous sommes montées dans le RER arrivé sur le quai juste avant nous. C'est seulement ensuite que nous avons vérifié qu'il se dirigeait bien vers Massy. Le trajet a semblé plus long, plus fatiguant.
A Massy, nous avons attendu le bus une dizaine de minutes avant de monter dans un engin qui n'était pas de la dernière génération. Nous étions à midi à la maison, bien fatiguées, mais avec l'impression d'avoir rallongé le week-end par cette escapade.

2.10.03

LE MANEGE

Ayant récupéré Sonia un peu plus tôt que d'habitude, nous nous sommes dirrigées vers le centre commercial pour acheter un cadeau à Samuel Samir, le petit fils de la nourrice qui a vu le jour dimanche dernier.
Comme il n'y avait qu'un seul petit garçon sur le manège, j'ai demandé à partir de quel âge les enfants pouvaient montés. La dame m'a répondu "9 mois" en précisant que certains véhicules avaient des ceintures. Nous avons choisi le lapin. Sonia s'est surtout intéressée au volant. Lors des premiers tours, elle semblait plutôt inquiète, puis à la fin, elle avait un grand sourire.
Nous sommes allées faire un tour chez C&A, où nous avons joué à cache-cache entre les rayons et les miroirs. Nous avons trouvé un pyjama à offrir et quelques chaussettes pour Sonia.
Lorsque nous sommes repassées devant le manège, elle n'a pas manifesté l'envie de recommencer. Le retour fut plus épuisant, Sonia mettant à sa bouche tout ce qu'elle trouvait et essayant de tester le volume maximum qu'elle pouvait atteindre dans les graves comme dans les aigus.

1.10.03

COUCOU LA LUNE !

Ce soir, pendant le repas, nous avons remarqué la présence de... LA LUNE. Sonia a de suite pointé le croissant du doigt dès que je lui ai dit "regarde la Lune". Nous avons ensuite passé une bonne heure à la regarder en lui faisant coucou de temps en temps, ce qui provoquait de larges sourires. Des avions fonçaient droit sur elle ! Quel spectacle !
Nous avons aussi fait le tour des différentes pièces afin de savoir d'où on la voyait le mieux. Pas de doute, c'était depuis la salle à manger ! Depuis la cuisine ou la chambre de Sonia, l'immeuble d'en face la cachait au fur et à mesure qu'elle descendait.

Actuellement, le livre à lire chaque soir -quand ce n'est pas le matin-, c'est "D'une planète à l'autre" d'Albert Ducroc. Le voyage commence par une grande photographie du Soleil -à qui Sonia ne manque pas de dire "au-revoir" chaque soir. Puis il y a Mercure avec tous ses trous, Vénus avec ses nuages jaunes.
Viens ensuite la Terre -et l'on peut même voir où se trouve papa-. A côté de la Terre, il y a la Lune. Et là, chose étonnante, on voit un tracteur ! Après vient Mars et tous ses petits cailloux rouges ainsi qu'une grosse montagne. L'énorme planète avec une grosse tache rouge, c'est Jupiter. Puis c'est le tour de Saturne avec ses anneaux et enfin Uranus... où Sonia a placé son père hier soir... Il faut dire qu'elle est bleue aussi, tant pis ses les températures peuvent atteindre -200°C.

28.9.03

MAMAN VA TOMBER
Telle est la phrase que j'ai entendue très nettement cette après-midi. Il faut dire que j'ai l'impression d'avoir passé le week-end à lui dire "Attention, tu vas tomber", en particulier lorsqu'elle fait l'accrobate sur mon lit. Il y a effectivement eu quelques chutes sans gravité, une légère égratignure au front lorsqu'elle est tombée en courant vers moi ce matin devant la Poste, une petite bosse lorsqu'une pirouette en regardant la TV s'est terminée à côté d'un coussin.
Elle s'est fait un nouvel ami lorsque nous sommes descendues au terrain de jeu au pied de l'immeuble. Un petit garçon aux cheveux blonds frisés y jouait avec son papa. Du haut de ses 12 mois, il courrait à quatre pattes après Sonia. Ils se sont bien amusés. Sonia a beaucoup papoté même si j'ai du mal à déchiffrer. Quelque fois, j'ai l'impression qu'elle a quelques intonnations arabes.

Les imagiers ont de plus en plus de succès. Même si elle ne prononce pas les mots, elle pointe correctement du doigt une pomme ou une carrote. Elle sait aussi différencier son nez, de celui d'un bébé sur un livre ou de celui de maman. Elle sait reconnaître la couleur "bleue" et compter jusqu'à "deux". Par exemple, elle a prononcé "deux" en voyant deux crochets du porte-manteaux de la salle de bain.

Samedi matin, nous avons essayé les feutres. Dessiner est une chose, faire de la musique ou lancer ces batons multicolores est drôlement plus intéressant. Nous sommes allées au parc en fin d'après-midi, lorsque tout le monde était parti. Le soleil couchant donnait une ambiance particulière. J'ai remarqué que Sonia ne marchait pas. Elle danse, par exemple en faisant des tours sur elle-même. Sur le chemin du retour, elle a dit "au-revoir" au Soleil à plusieurs reprises. Ce soir, j'ai eu l'impression qu'elle lui parlait alors que nous regardions cette énorme boule rouge disparaître.

Vendredi soir, nous avons rendu le jeu des dinosaures à la ludothèque. Nous avons emprunté une espèce de boulier. Trois perles peuvent se déplacer sur une spirale métalique, tandis que trois autres se glissent sur une ligne droite au milieu. A priori, ça semble beaucoup plus captivant. Sur place, elle s'est bien occupée à regarder les autres et taper sur de petits tabourets colorés.

20.9.03

LE BATEAU DE TRISTAN

Le repas de midi s'étant transformé en duel, nous sommes parties au parc vers 15 heures pour le goûter. A peine sorties, nous avons dépassé une mère chargée de sacs Carrefour et sa fille déjà grande qui avait les mains vides. La dame a fait une réflexion "Regarde le bébé, lui au-moins, il est sage, pas comme toi.". Ah, si elle s'avait qu'un quart d'heure plus tôt Sonia était en train d'hurler au milieu du couloir parce que je lui avais repris le nième objet qu'elle mettait dans sa bouche depuis la fin du repas ! N'ayant mangé qu'une moitié de yahourt à midi, elle devait certainement avoir un peu faim, mais hors de question de grignoter en dehors des repas !
Un peu plus loin, Sonia a manifesté l'envie de sortir de la poussette au niveau du premier terrain de jeu. Nous avons joué à cache-cache autour du tobogan et de la petite maison en bois qui le soutient. Certaines parois étaient brûlantes. C'était assez drôle de voir Sonia marcher à quatre pattes là où le plafond était 10 cm au-dessus de sa tête.
Nous avons continué notre périple. Arrivées au parc, Sonia s'est assise au milieu de l'allée, attendant sans doute que je vienne la chercher. Nous avons gambadé un peu dans la prairie en cueillant des pissenlits. Quand j'ai redéposé Sonia dans la poussette pour la descente vers le lac, j'ai remarqué des formes blanches sur celui-ci. Des mouettes ! Je ne pense pas en avoir vu l'année dernière même si nous venions moins souvent.
Les deux oies, les canards, les poules d'eau et les rats étaient également de la partie. Nous nous sommes arrêtées pour goûter devant ce spectacle. Au loin, on entendait les rythmes d'un djembé. Sonia a accompagné mes "tam tam.. tam.. tam tam... tam".
Elle a mangé doucement les 3/4 d'une banane puis le yahourt nature. Après cela, nous avons ramassé quelques glands sous le grand chêne. Ils venaient de tondre l'herbe et Sonia s'est beaucoup intéressée aux plaques d'herbe coupée qui traînaient par endroit. En tous cas, c'est un peu étrange de voir tous les indices de l'automne apparaître sous un temps estival. Nous avons aussi ramassé quelques feuilles de chêne et d'érable. L'une avait des trous. C'était amusant de passer le petit doigt.
Nous avons traversé un concours de pêche à en croire par les deux coupes exposées sur une table entourée de glacières. Près des rochers avant la plage, une maman jouait à chat-percé avec son fils. Elle lui a dit "Bon, on rentre ? Tu triches, tu es toujours sur les rochers. Bon, ça suffit, je m'en vais." Le gamin est descendu a contre-coeur. La mère s'est retournée et l'a attrappé une disant "Je t'ai bien eu !"
Impossible bien sûr de passer devant le sable sans s'arrêter. Nous avons enlevées toutes les deux nos chaussures. Sonia s'est assise dans le sable et a commencé à en mettre sur son short. Un jeune garçon est arrivé en lui disant "Picwi-picwi" et en me disant "c'est comme ça qu'il faut parler aux bébés". Un large sourire est apparu sur le visage de Sonia. Avec ses mains, il a rassemblé un tas de sable, et a planté une brindille au milieu en disant "c'est un bateau !" Sonia a repris la brindille et l'a replantée. J'ai sorti son poisson vert en plastique. "C'est une pelle ?" m'a demandé Tristan. Je me suis servi du moule pour creuser un peu afin d'avoir du sable humide et faire un poisson en sable. Sonia l'a immédiatement détruit. Tristan en a fait d'autres sans que Sonia y touche. Il y a planté des brindilles, il a posé sa main autour, les doigts écartés en disant "c'est une cage !"
Sonia commençant à montrer quelques signes de fatigue en lançant du sable partout, nous sommes sorties. Je lui ai changé son maillot de corps sous le regard étonné du bambin. Il m'a demandé l'autorisation de la promener en poussette. Je lui ai dit de demandé à sa maman. Il l'a promenée un peu jusqu'à ce qu'elle proteste. Vu qu'il était 17h, nous avons pris congé. La famille de Tristan était là depuis 14 heures, le grand-frère ayant entraînement de rugby.
Sonia a somnolé dans la poussette en rentrant mais sans dormir. Arrivée à la maison, ses yeux ce fermaient, mais comme il y avait encore pas mal de sable, nous avons pris la direction de la salle de bain, ce qui l'a réveillée. Nous nous sommes couchées un peu dans mon lit, mais elle a vite manifesté l'envie de jouer. Elle devait pourtant être fatiguée vu qu'elle n'avait dormie qu'environs 2 heures ce matin. Il a fallu lire et relire "Décroche-moi la Lune". C'est impressionnant comme chaque ballade au parc est source d'aventures et de découvertes !
Elle m'a aidée à préparer le dîner en mettant les coquillettes dans l'eau bouillante. Elle a mangé avec un appetit d'ogre. Ca faisait plaisir à voir. Elle a exploré toutes les vertus du miel ajouté au yahourt. Ensuite, elle s'est allongée sur deux coussins en regardant les télétubbies chercher la trottinette de Po pendant que je débarrassais. Elle est venue me chercher à la cuisine pour me conduire devant le petit écran. Je me suis assise à côté d'elle. Nous avons joué un peu avec le culbuto. J'ai arrêté la télévision. Nous avons lu "clic-clac couleur" puis nous sommes allées nous coucher devant l'ampleur des baillements.

19.9.03

J'VEUX PAS Y'ALLER !

Sonia a encore pleuré ce matin quand je l'ai déposée chez la nourrice, ce qui a provoqué également des protestations chez Quentin qui était encore dans la poussette. Elle s'est calmée lorsque celle-ci a mis la main sur la sucette.
Hier, le même scénario s'est produit, sauf qu'elle était parvenue à se calmer avant que la nourrice ne trouve la tétine. Elle lui a donné quand même en disant "elle y est habituée... et puis y'a les dents". A la maison, Sonia ne prend sa sucette que pour dormir. Le reste du temps, c'est un jouet comme un autre qu'elle va lancer ou me donner par exemple.
J'ai également croisé la grand-mère de Reihan hier matin qui venait de le déposer chez la nourrice "Votre fille a pleuré Maman quand nous sommes arrivés. Reïhan s'est mis à pleurer aussi.... ça a fait un beau concert." Véritable malaise ? Simple caprice ?
Sonia est pressée de rentrer à la maison le soir quand je la récupère mais ses journées ont l'air de bien se passer.
Hier, nous avons également croisé Océane qui était chez la même nourrice que Sonia il y a un an. J'ai demandé à sa mère si elle allait à l'école "Non, elle est née au mois de mai et ils n'acceptent que les enfants nés au premier trimestre...". J'ai un peu peur que ce soit long pour Sonia de passer encore deux ans chez la nourrice. Enfin, l'avenir nous le dira. Elle a aussi le temps de découvrir l'école et de se socialiser.
Je l'ai inscrite à la ludothèque ce soir et j'ai emprunté le premier jeux. Quatre boutons font sortir des bébés dinosaures de leur oeuf lorsqu'on appuie, pousse, tire ou tourne. Ca l'a un peu intéressée...
En revanche, elle a adoré "Décroche-moi la lune" d'Eric Carle emprunté le week-end dernier à la médiathèque.

16.9.03

16 MOIS !

Aujourd'hui Sonia a 16 mois. Je lui ai offert un imagier... 1000 mots à partir de 2 ans... Ouaip...
La taille du livre et le fait que l'on pouvait le feuilleter l'a intéressée. En revanche, je ne suis pas certaine que beaucoup d'enfants de 2 ans aient le mot "edelweis" à leur vocabulaire.
Ce soir, toute fière, elle a prononcé le mot "PAPI", alors que pendant les vacances chez ses grands-parents, il n'y avait que papa et maman qui sortaient.
Elle tousse encore un peu mais n'a pas de fièvre. La pédiatre nous a prescrit hier un délicieux sirop au goût orange. Le problème n'est pas de lui faire avaler mais de lui faire comprendre que l'on n'a pas le droit d'en prendre deux cuillères. C'est une rhinopharyngite, donc rien de bien dramatique.

14.9.03

FLAGADA

Sonia avait un peu de fièvre ce matin. Toute la journée, elle a été d'un calme extraordinaire. Nous avons regardé une partie de la cassette de Pinnochio, allongées sur des coussins. Elle a passé pas mal de temps dans mes bras. En marchant, elle est tombée à deux reprises toute seule. Nous avons joué un peu aussi mais bon, la fatigue venait vite, même si le sourire était présent.
Elle n'a pas eu beaucoup d'appétit. Le soir, elle m'a apporté elle-même son biberon. J'ai donc fait chauffer du lait. Hier non plus, elle n'a pas énormément mangé.
Nous nous sommes également beaucoup reposées. Allongée sur mon lit, elle m'a regardé arracher le papier peint de ma chambre. J'ai découvert à quel point les imagiers devenaient intéressants. Elle pointe son doigt au bon endroit quand je demande "Sonia, montre-moi la pomme !". J'ai également été comblée en obtenant un caca dans le pot, mais bon, si elle a compris ce que l'on attend d'elle en la mettant sur le pot, elle est loin de savoir exprimer l'envie.
La journée s'est terminée avec une cassette des Télétubbies et le résumé de quelques aventures d'Harry Potter.

13.9.03

QUELLE ACTIVITE ?

Aujourd'hui, c'était journée portes ouvertes pour les associations des Ulis. J'ai vaguement envisagé d'aller jusqu'au gymnase des Bathes pour voir en quoi consistent les cours de gym maman-bébé. Seulement, ils ont lieu le samedi matin et aujourd'hui par exemple, nous avions d'autres choses à faire ! Un peu de ménage, du jus de raisin, de la vaisselle, de la lessive... Vers 11h, nous sommes descendues dans le parc où nous avons croisé la maman de Quentin. Nous sommes allées à la médiathèque rendre les livre empruntés la semaine dernière puis en prendre de nouveaux. Nous sommes revenues, et Sonia s'est endormie jusqu'à 13h. Nous avons pris la direction du parc vers 15 heures sous un soleil estival. En entendant les cris devant la piscine, l'idée de nous arrêter pour en savoir plus sur les cours "bébé bulles" m'a traversé l'esprit. Et puis non... Elle a bien le temps de me faire peur en plongeant dans l'eau !
Nous nous sommes arrêtées sur le petit tobogan après la pergola des bergères. Puis en repartant, j'ai remarqué des tentes devant la ludothèque.
Nous avons fait un détour et avons été accueillies à bras ouverts. Sonia a fait le tour des jouets. Finalement, c'est un boulier qui a attiré son attention. Cela dit, il n'y avait pas d'enfant de son âge. S'inscrire me semble être une bonne idée. Nous pourrons emprunter des jeux et je pourrais ainsi mieux voir ces centres d'intérêt évoluer. Peut-être s'y fera-t-elle de nouveaux amis ? Peut-être y viendra-t-elle avec sa nourrice ? Peut-être apprendra-t-elle à ne plus se jeter dans mes bras dès qu'elle aperçoit un adulte qu'elle ne connait pas ?
Nous avons continué notre ballade et fait le tour du parc en goûtant. Sonia toussait un peu. En rentrant, nous avons croisé Sarah en week-end chez sa grand-mère avec Fusia, l'une des filles de la nourrice. Aussitôt arrivées à la maison vers 17h, nous nous sommes jetées dans un bain moussant, histoire d'enlever tout le sable. Sonia s'est endormie juste après, épuisée...


10.9.03

DEBOUT !

Ce soir, j'ai vu Sonia se relever toute seule alors qu'elle était assise sur le sol. Ce n'est pas vraiment un énorme progrès. Depuis quelques temps, elle savait s'accroupir pour ramasser un objet, mais tout de même, il y a une évolution !
Elle proteste encore lorsque je la dépose chez la nourrice, mais cela s'apparente plus à un caprice. Le soir, je la retrouve fatiguée, mais de bonne humeur. Hier par exemple, elle chantait "ba boum ba boum". Il faut dire que j'avais investi 2 euros dans un petit ballon que je lui ai offert le matin une fois entrée chez la nourrice. Le soir, elle trottait en poussant la balle devant elle et en disant "Ba".

Autre preuve que tout va bien : elle rit aux éclats que ce soir lorsque je cligne des yeux ou lorsque je parle anglais "Darling Sweety Baby".

Je viens de m'apercevoir que mon weblog a eu un an il y a deux jours. Ca fait drôle de se projeter dans le passé en lisant ce que j'écrivais à l'époque.

7.9.03

WEEK-END A DEUX

Le week-end s'achève et Sonia a l'air de se sentir en forme. J'ai eu droit à des éclats de rire ce soir, ce qui change de sa tristesse de la semaine passée. Nous sommes allées deux fois au parc. Nous avons fait quelques connaissances, comme par exemple la petite Nina (ou Mina) née le 6 mai 2002, avec qui Sonia s'est amusée sur la moto du grand bac à sable.
Il y a eu quelques chutes sans gravité à force de marcher et courir dans l'herbe. Le petit seau orange a permis de ramasser glands et feuilles mortes pour les rejeter tout de suite après.
Elle dit encore beaucoup "Maman", mais peut rester jouer seule dans sa chambre pendant quelques instants avant de partir à ma recherche. J'ai aussi pu la laisser dans son parc ou dans son lit en ne récoltant que quelques protestations mais pas de crise de larmes.
Parmi les découvertes du week-end, il y a eu le bain moussant. Je suis souvent étonnée par le nombre de choses qu'elle comprend. Par exemple, quand je dis en riant "Ah, j'espère que Sonia ne va pas me mettre de mousse sur mon front !", elle touche mon front avec sa main pleine de mousse, preuve qu'elle sait où est le front et qu'elle comprend l'humour.

5.9.03

LE RETOUR A LA MEDIATHEQUE

Ce matin, nous avions donné rendez-vous à la nourrice sur le marché. Nous avions donc laissé la poussette à la maison pour faire le trajet à pied. Le résultat ne fut pas meilleur. En attendant le bus, je percevais encore les "Maman".
Ce soir, Sonia ne pleurait pas quand je l'ai récupérée. Ouf !
Comme j'étais un peu en avance, nous sommes passées à la médiathèque. Sonia s'y est faite deux copines de son âge. Elle a fait des chatouilles à l'une et des caresses à l'autre. Elle m'a donné un par un de nombreux livres qui se trouvaient dans un bac situé à sa hauteur. Je les ai remis à leur place, après en avoir lu un à voix haute. Puis je lui ai demandé lesquels nous pouvions emporter à la maison. Elle m'a donné un livre de comptines, puis un autre plus gros que ceux du même rayon. J'ai ajouté "Mimi prend son bain".
Nous avons donné tout cela à la dame, ainsi que la carte. Puis nous sommes rentrées à la maison.
La soirée fut agréable. Elle s'est endormie vers 22 heures.

4.9.03

COMME LE SOLEIL SE COUCHE...

J'ai l'impression que la situation empire chaque jour. Hier, elle s'est mise à pleurer quand la nourrice a refermé la porte alors que nous étions déjà rentrées toutes les deux. Je suis restée 10 minutes à essayer de la calmer, rien n'y a fait. J'étais tellement inquiète de la voir si malheureuse, que j'ai appelé sa pédiatre. Elle m'a dit d'essayer de rentrer plus tôt et surtout de lui expliquer pourquoi je la laissais chez la nourrice.

Le soir, je l'ai retrouvée les yeux rouges somnolant dans la poussette. En la sortant, je l'ai posée par terre et la nourrice a vu qu'elle savait marcher toute seule ! Nous avions apporté quelques jouets, mais ça n'a pas eu beaucoup d'effet. J'ai remarqué qu'une septième dent en haut gauche était sortie. Alors que je me demandais si Sonia n'était pas constipée car n'ayant vu aucune selle chez nous, la nourrice m'a dit qu'elle avait la diarhée. En effet, j'ai découvert le soir avec horreur qu'elle était bien irritée avec même quelques boutons.

Ce matin, elle a pleuré dès que la nourrice a ouvert la porte, avant même d'entrer. Cela a déclanché les pleurs de Reïhan. Je lui ai dit au-revoir et je suis partie. J'ai retrouvé la grand-mère de Reïhan à l'arrêt de bus qui m'a dit que Sonia voulait partir avec elle hier. Ah c'est dur ! Ca me rappelle le comportement d'Océane il y a exactement un an de cela.
La nourrice m'a dit qu'elle m'avait beaucoup réclâmée dans la journée "Maman..." alors que Reïhan dit "Papa" et que Quentin dit "Babou". Je lui ai dit que j'avais laissé Sonia seule chez ses grands-parents pendant une semaine à deux reprises au mois d'août et que ça s'était plutôt bien passé. Elle m'a répondu que Sonia devait avoir peur que je ne revienne pas.
Je lui ai répondu que le problème venait peut-être de son appartement très sombre. Lorsque l'on entre, on est dans une sorte de pénombre, surtout si le couloir n'est pas allumé. Même la nuit, la chambre de Sonia doit être plus lumineuse.

Jusqu'à présent, je n'avais pas eu de problème pour l'endormir le soir. Après le repas, c'était le bain puis nous nous couchions toutes les deux dans mon lit. Ce soir, elle a très peu mangé. Elle s'est mise à pleurer "Maman" dans le bain et a continué à pleurnicher dans mon lit. J'ai fait diversion en jouant avec elle dans sa chambre. J'ai eu droit à quelques sourires, mais impossible de la coucher pour autant. J'ai fait ma vaisselle pendant qu'elle était dans sa poussette. Dès que j'ai tenté de m'allonger à côté d'elle, elle m'a écouté chanter "les sucettes à l'anis" allongée sur mon ventre en faisant les marionnettes. Puis elle s'est relevée et s'est mise à pleurer en disant Maman. Je lui ai demandé "où est maman ?". Elle m'a tapé doucement sur le ventre, mais cela n'a pas eu l'air de la rassurer pour autant. J'ai fait mon ménage pendant qu'elle me lançait une balle à partir de son parc. Je changeais volontairement de pièce de temps en temps pour qu'elle ne me voit plus. Ca s'est plutôt bien passé. Je l'ai mise dans son lit et là, j'ai eu une véritable crise de larmes. Nous avons pris une douche, qu'elle n'a pas vraiment apprécié. Ca a eu l'effet de la fatiguer, mais elle a tout autant refusé de se coucher. Finalement, vers 23h, je me suis assise dans le clic-clac et je l'ai déposée sur mes genoux. J'ai mis une cassette de Oui-oui. Elle s'est endormie en quelques minutes.

Cela dit, j'ai certainement manqué de psychologie... Avant de prendre le bain, nous avons regardé le Soleil se transformer en une boule rouge et disparaître derrière l'horizon. Comme d'habitude, nous avons dit au-revoir au Soleil. J'en ai profité pour expliquer à Sonia que le Soleil dormait et qu'il reviendrait demain... comme moi quand je te laisse chez la nourrice. Je reviens toujours. C'était peut-être exactement ce qu'il ne fallait pas dire si j'avais envie qu'elle s'endorme :-(

Comme la Lune est à son premier quartier et que Sonia la pointe sans hésitation quand je lui demande "où est la Lune ?", je lui ai dit que si le Soleil partait, c'était pour laisser place à la Lune, mais aussi à Véga, Déneb et Altaïr. Pendant les vacances, elle s'est endormie à plusieurs reprises sous un ciel étoilé. Je lui ai dit que si je la laissais chez la nourrice, c'était aussi pour qu'elle voit d'autres choses et qu'elle joue avec d'autres enfants. Mais bon... cette tentative de récupération n'a pas semblé faire ses preuves.

On verra demain si cette nuit de crise aura permis une amélioration de la situation...

2.9.03

AU-REVOIR TATA !

Telle une élève faisant ses devoirs le soir, me voilà de retour face au weblog. Je n'ai pas vraiment assuré pendant ces vacances. Ce n'est pas pour autant qu'il ne s'est rien passé, loin de là. Peut-être distillerais-je les aventures de ces deux mois à Frany tout au long des récits quotidiens ?
Sonia a refait connaissance avec sa nourrice hier. Je l'ai déposée à 13 heures alors qu'elle dormait déjà. Lorsque je l'ai reprise, elle pleurnichait. Il y avait une jolie bosse au front. Venait-elle de tomber ? Lorsque je m'en suis aperçue sur le chemin du retour, j'ai demandé "tu as fait boom ?" en me frappant le front. Elle a ri. Ce matin, elle est allée chez la nourrice à reculons. Nous avons lu quelques histoires avant qu'elle ne manifeste d'elle-même le souhait de monter dans la poussette. Nous sommes parties, nous avons sonné à la porte de la nourrice. Quand celle-ci lui à ouvert, Sonia lui a dit au-revoir.
La nourrice lui a présenté quelques jouets pour la divertir afin qu'elle quitte mes jambes auxquelles elle était scotchée depuis le début. J'ai pu m'éclipser doucement.
Ce soir, je l'ai récupérée toujours en train de pleurnicher sur les genoux de la nourrice. Elle avait plutôt bien dormi mais avait pleuré toute la journée, ne marchant presque pas, refusant de jouer très longtemps. Pourtant ce week-end, de retour du marché, je l'ai sortie de la poussette au niveau de la Poste. Elle a marché à mes côté jusqu'à être attirée par deux pigeons. Puis le tobogan l'a occupé pendant pas mal de temps.
La nourrice dit que la première semaine est souvent délicate. Certes, il faut qu'elle apprenne à dialoguer avec Sonia. Pendant les vacances, son language s'est enrichi : pintades, patates, tomates... Elle nous fait des chatouilles juste en nous touchant du doigt et éclate de rire en voyant nos réactions.
Elle s'intéresse aussi à des choses différentes, ou du moins de manière plus sélective. Elle a une prédilection pour le rose et adore les chaussures de cette couleur que nous avons achetées samedi dernier. Elle comprend énormément de choses et aime que je la mette à contribution par exemple pour nettoyer la table lorsqu'elle a fini de manger en lui donnant une serviette en papier.

21.7.03

A la poursuite des poules

Que de progrès en une semaine ! Quand son papi lui dit « donne la sucette », elle la sort de sa bouche et lui tend. Elle sait aussi la mettre dans un petit seau en plastique.
Elle marche de mieux en mieux et sait s’asseoir toute seule en cas de déséquilibre. Des sons nouveaux sortent de sa bouche. Elle court après les poules en disant « HA » comme pour leur faire peur et s’amuse à regarder les pintades se déplacer en bande ou foncer dans le grillage si l’une d’entre elle est isolée.
Elle avait un peu de fièvre ce matin (37.9) mais ça semblait aller mieux après le biberon. Les dents ? La sixième en bas à droite est bien sortie. Elle a aussi des petits boutons sur le front et se gratte souvent la tête. La pharmacienne pense qu’il s’agit de transpiration. Peut-être juste un manque d’hygiène vu qu’elle est plus souvent dehors qu’aux Ulis et que les mains vont toucher de la terre, de l’herbe, des cailloux ou du sable avant de se retrouver dans les cheveux ou la bouche ?

16.7.03

Mercredi 16 juillet 2003
Go !

Cette fois, j’ai vu Sonia s’élancer toute seule, comme éprise de liberté.
Il devait être environ 21 heures hier, nous étions dans le salon. Elle allait d’une personne à l’autre, sans qu’on lui dise « vient ».
Bien sûr, ce n’était pas la première fois. Il y a environs deux semaines qu’elle cherche de temps en temps à se déplacer toute seule. Elle l’a fait dans le parc avec Nathalie et une fois devant la télévision aux Ulis. Elle a dû aussi s’aventurer plusieurs fois ainsi avec la nourrice.
Cela dit, elle aime encore bien tenir le doigt !
dimanche 13 juillet 2003

11h - Cocorico
Sonia dort depuis une heure. Elle s’est réveillée à 7h en toussant et avec le nez qui coule. Après le biberon, nous sommes allées voir les poules. A chaque chant du coq, elle répétait « Coco » ou alors elle se lançait aussi dans des vocalises « Haaaaa ».


17h – Lendemain de fête

A 13h, nous avons déjeuné sur le banc dehors, en regardant le manège des hirondelles qui volaient très bas dans la cour avant de rentrer dans l’écurie . Nous sommes rentrées dans la cuisine plusieurs fois pour aller chercher de l’eau, des tomates ou bien encore le yoghourt. A chaque fois qu’elle voyait un plafonnier, Sonia levait le doigt en disant « ba ».
Une lucarne dans l’avancée du toit laisse passer la lumière du soleil. Là aussi, assise sur le banc, Sonia a plusieurs fois dit « ba » en pointant son doigt. Elle m’a aussi montré le pare-brise d’une voiture sur lequel le soleil se reflétait.

Après le repas, nous avons rejoint les autres convives pour le repas du lendemain. Sonia était assez grognon. Les dents ? Le rhume ? La chaleur ? La fatigue de la veille ? Elle s’est tout de même bien amusée. La moustache de tonton Daniel a provoqué le premier rire. Il y eut ensuite les salutations de Raymond, son arrière grand-père, dont elle cognait le front. Assise entre deux tantes, Eliane et Jacqueline, elle est restée sage comme une image, discutant avec Maud qui attend un heureux événement pour la fin août. Un ballon gonflé a suffit à l’amuser et tata Florence s’est bien occupée d’elle. Assise sur une chaise que berçait Yvette, son arrière-grand-mère, elle s’endormait en regardant l’hélice du ventilateur tourner au ralenti. Nous avons alors rapproché le petit lit, mais elle en a profité pour se relever et se réveiller complètement. Yvette secouait le lit, et Sonia en rajoutait.
Au bout d’un petit moment, je l’ai assise par terre. Elle s’est amusée à tourner sur elle-même en tenant un petit camion. Une américaine a joué avec elle, lui apprenant de nouvelles onomatopées. Elle a testé le vélo de son cousin Damien, curieusement absent. Une petite corbeille en osier et quelques bouchons de liège ont fait son bonheur.
Nous avons chipé deux abricots dans la cuisines pour goûter, puis nous sommes reparties. Le temps de la changer sur le canapé en regardant l’arrivée du tour de France à l’Alpe d’Huez, elle s’est endormie. Je l’ai laissée ainsi en déplaçant deux fauteuils afin de maintenir la moustiquaire pour la protéger des chatouilles des mouches.



Samedi 12 juillet
MARIAGE

Nous avons assisté en partie au mariage de ma sœur Hélène avec Adrien. Les invités étaient accueillis par un café ou un jus de fruit à partir de 14 heures. Sonia a terminé son repas en langeant la moitié du yoghourt.
Vers 15 heures, nous avons trouvé une chaise au fond de la salle de la mairie pour écouter un peut monsieur le maire avant de sortir faire quelques pas et discuter avec le photographe d’un journal local, dont le petit-fils est à Shanghai.
Sur la photo de groupe, Sonia fait un grand sourire, assise au premier rang sur les genoux de son grand-père, juste à côté de la mariée.
Nous avons pris la poussette et un grand bâton ramassé en chemin pour le cortège jusqu’à l’église. A peine rentrées, elle s’est mise à pleurer. Peut-être à cause de la musique un peu forte ? Je n’ai pas insisté et nous sommes ressorties avant le début de la cérémonie pour aller faire des pirouettes dans le gymnase à côté de la salle des fêtes et nous reposer un peu en attendant le vin d’honneur.
Sonia a été une vraie star, souriant à tout le monde ou faisant les marionnettes à la demande. Vu la chaleur étouffante, je lui ai mise une robe plus légère, achetée pour cinq euro au marché des Ulis. Elle a eu plein de compliments, ce qui n’était pas le cas pour la robe de départ, plus habillée et doublée achetée chez Vert Baudet. En revanche, la petite robe légère sera difficilement réutilisable, certaines fleurs s’étant envolées et certaines coutures ayant disparu.
Lors du vin d’honneur, Sonia a dégusté quelques pizzas et a bu pas mal de jus d’orange. Elle a dormi une petite heure dans le lit pliant placé dans le gymnase devenu une véritable serre en cette fin d’après-midi.

Nous sommes passées à table vers 20h. Sonia a goûté les tomates cerise en entrée pour me rendre la peau. En revanche, la charcuterie et le fromage de chèvre n’étaient pas à son goût.
Le sandre ne l’a pas intéressée. En revanche, elle a adoré la purée de brocolis qui l’accompagnait.

Entre les plats, nous tentions d’échapper à l’ambiance sonore et de dormir dans le gymnase voisin. Nous sommes finalement rentrées peu avant minuit, alors que la moitié seulement du repas avait été servie. Le sommeil ne fut pas long à venir.



8.7.03

1,2,3,... 55

Ce soir j'ai compté lentement jusqu'à 55 alors que Sonia se tenait debout toute seule sur mon lit sans bouger.
Elle marche de mieux en mieux et en plus, elle adore cela. Elle a encore du mal à ne pas courir, mais elle commence à marcher alors que je suis derrière elle. Souvent, au bout d'une dizaine de pas, elle est déséquilibrée et tombe sur le côté, mais y'a du progrès !
Le matin, un de ses jeux est de tremper sa cracotte dans mon bol de chocolat. De temps en temps, elle me fait goûter. Peut-être trouve-t-elle que je ne déjeune pas assez ?

7.7.03

CACA !

Ah ! Mais purquoi n'ai-je pas cru Sonia ce matin quand elle m'a dit "Caca" ? Je l'ai bien assise sur le pot. Mais rien ne venant au bout de quelques minutes, j'ai remonté rapidement la couche-culotte. Un peu trop rapidement ? Un petit quart d'heure plus tard, le temps de me préparer, il y en avait sur les pantoufles, sur la chemise de nuit et un peu au sol.
J'ai nettoyé tout cela rapidement et passé Sonia sous la douche. J'aurais certainement gagné du temps en la laissant sur le pot ! Elle m'avait prévenue en plus !
Il faudra que j'essaie de l'écouter plus attentivement.
Sinon, on peut dire qu'elle marche, je crois. Ce week-end, elle a pris son envol à plusieurs reprise dans le salon pour 5 ou 6 pas. Ce soir, elle a fait une bonne dizaine de pas pour me rejoindre. Elle a du inspirer son copain Reïhan qui à 8 mois, se tient déjà debout.
Sinon, Nathalie parle de son week-end ulissien dans son blog !

4.7.03

INDEPENDANCE DAY

Ce soir, Sonia est sortie à quatre pattes de sa chambre. Son exploration s'est limitée à la poussette repliée dans l'entrée. Cependant, jusqu'à présent, elle se déplaçait assez peu, certainement plus intéressée par ses jouets que par ce qui se passait ailleurs.
Elle a aussi traversé sa chambre en marchant. J'étais près de la fenêtre et elle est allée toute seule jusqu'à son lit situé à environs 2 mètres de moi. Le problème est que la dernière tentative s'est soldée par une chute près du lit avant hier. Hier, elle a voulu lâcher ma main lorsque je l'ai récupérée derrière la mairie et est tombée ass lourdement sur le béton. Elle s'en sort avec un égratignure au coude qui ne lui a pas facilité le sommeil.
Ah... si le désir d'indépendance pouvait aussi se manifester à l'heure du coucher ! Si je la pose dans son lit, elle se relève. La seule solution est de la coucher dans le mien et de lui lire des histoires ou de chanter des comptines, puis de la déposer dans le sien quand elle dort bien.

30.6.03

UNE GRANDE COPINE

Hier, Nathalie, une amie lyonnaise est venue nous rendre visite. Quelle fête ! Sonia s'étant endormie à 11h, elle s'est réveillée vers 14h. Nous avons renouvelé les expériences de géométrie dans l'espace devant témoin. Cette fois, le carré est passé ! Mais la réussite semblait plus aléatoire. Nous nous sommes parties faire le tour du parc en emportant le goûter vers 16h. Sonia s'est lancée plusieurs fois toute seule, tombant après quelques pas, mais sans pleurer. Près des jeux dans la forêt, nous avons fait connaissance d'une petite fille de 14 mois, qui marche un peu mais ne veut pas prêter ses jouets. Nous avons passé un long moment dans le sable, à prendre des photos et à écouter le grincement de porte fait par les poules d'eau.
Nous avons traversé une fête africaine, mais la musique était un peu trop forte pour nos oreilles. Sonia s'est endormie dans l'ascenseur peu avant 19 heures, pour se réveiller une dizaine de minutes plus tard, en pleine forme.

Lors du repas, elle a découvert les crevettes. En règle générale, elle ne court pas après le poisson, mais là, elle n'arrêtait pas d'en redemander. Je pensais qu'elle était fatiguée et j'ai essayé de l'endormir... en vain... Je l'ai assise à côté de nous pendant que jaillissaient les flammes dues aux mergez du couscous. Elle s'est jetée sur les petits grains alors que je lui en avais proposé il y a quelques semaines sans noter de grand intérêt.
Le repas fini, un simple jouet en forme d'anneau a provoqué des éclats de rires comme j'en entends assez rarement ! Ils étaient sans doute dus en partie à l'excitation.
Elle s'est finalement endormie vers 22h30 pour être réveillée par le vent à 5h30. J'ai eu droit à un gros caprice pe avant de lui donner le biberon vers 6h20. Sentait-elle l'orage approcher ?

Quelle joie de retrouver Nathalie ensuite ! Elle a joué à faire tomber sa serviette en papier. Il y eut aussi des chatouilles, bref, que du bonheur ! Elle a fermé les yeux quand elle est arrivée chez la nourrice... et a passé sa journée à être grognon. Dur, dur les lendemains de fête.

28.6.03

GEOMETRIE


Ce soir, Sonia est parvenue à faire rentrer le cylindre vert par le trou rond de la petite voiture rouge. Ca n'a l'air de rien comme ça... mais ça m'a vraiment surprise. Ce matin, elle n'y arrivait pas, et je n'avais pas vraiment l'impression qu'elle essayait non plus. En préparant, le repas, je l'ai entendue s'énerver. Je suis allée voir ce qui se passait. Le cylindre vert était dans la voiture et elle n'arrivait pas à le faire sortir. Je l'ai aidée. Je lui ai redonné l'objet en plastique et là, j'ai assisté à l'exploit en direct.
Un peu plus tard dans la soirée, j'ai sorti un jeu de construction en bois. Sur le couvercle, il y a aussi des trous ronds, carrés, etc... Le cylindre rouge ne lui pose pas de problème. Elle l'a mis dans le bon trou de suite. Quant aux autres formes, elle a essayé de les placer dans le même trou... en vain...
Cela montre tout de même un sens inné de la géométrie spatiale. C'est bien plus difficile de faire rentrer un cube dans un carré, qu'un cylindre dans un rond... Qu'est-ce que je suis fière d'elle !
Elle sait aussi compter jusqu'à quatre, nombre de gouttes de Zymaduo qu'elle doit prendre le matin. Quand je dis "Un deux trois quatre", elle répète "Ka", à ne pas confondre avec "Kha" qui signifie canard, surtout si le son se répète.

22.6.03

ETHOLOGIE

Quel est le cri de l'ours ? Celui de l'éléphant ? Telles furent les grandes questions de Sonia cet après-midi. Sur la table du salon, j'avais déposé des animaux en plastique. Elle a saisit le signe en disant "A"... et j'ai fait le singe... Ensuite, ce fut la poule qu'elle a mordillé après avoir dit "Coco"... et j'ai dit cot cot. Le lion a eu droit à un "AAAA" plus grave que le singe et j'ai répondu en faisant Rooaa. En revanche, elle a saisi l'ours avec un air interrogateur, et je n'ai pas vraiment su quel bruit convenait le mieux... J'ai alors chanté "Bouba, bouba, le petit ourson..." mais ce n'était pas vraiment la réponse qu'elle attendait. Pour l'éléphant, j'ai fait des "Boum, boum, boum" en le déplaçant sur la table, mais là aussi, il faudra d'urgence que je revois ma copie.
Enfin, cette journée aura été culturellement très riche. Léa, 1 an 1/2, nous a appris que "canard" se disait "Aya" en chinois.

20.6.03

TAP TAP TAP

Tout à coup, ils entendirent TAP TAP TAP tap tap. Quelqu'un cognait les arbres avec une hache. J'ai tapé sur le lit tout en racontant Les aventures du petit indien(de M.W. Brown - éditions Deux coqs d'or) alors que Sonia s'endormait. J'ai provoqué l'effet inverse : un sourire... qui s'est transformé en éclat de rire lorsqu'elle s'est mise à taper sur son lit alors que je disais "TAP".
Quelques jours plus tôt, j'avais obtenu le même résultat en disant "CLIC CLAC" chaque fois qu'elle tirait sur les languettes du livre "COMPTER" de Chuck Murphy.
Ah... C'est chouette de partager les mêmes jeux. Elle m'a même aidé à ranger diverses pièces de bois en les poussant, alors que je les déposais au-dessus du trou du couvercle avec la forme adéquate !

15.6.03

FETE DU SPORT

Hier, c'était la fête du sport et de l'été aux Ulis. Le stade des Villeneuves s'appelle désormais stade Jean-Marc Salinier, en hommage à une personnalité locale décédée en début d'année. C'était l'occasion pour les associations sportives de la ville, de faire des démonstrations et de proposer des initiations.
Nous sommes arrivées vers 16 heures,après avoir croisé nos deux petits voisins tenant fièrement un diplôme remis après avoir participé à trois activités différentes. Nous avons pris la direction opposée à celle de la fumée de frites et de merguez, pour nous retrouver au départ du 100 mètres. Un papa nous a crié "on fait la course ?". La piste d'athlétisme semblait en effet réservée aux poussettes.
Sonia a ouvert de grands yeux. Ca bougeait de partout. Nous avons commencé par le football. Le plus intéressant n'était pas de regarder des bambins slalomer puis marquer un but, mais de tenir la corde blanche et rouge qui délimitait le parcours. Un peu plus loin, le jeu consistait à lancer une fusée à travers un cerceau. Nous nous sommes installées au niveau du cerceau et nous avons regardé les tentatives heureuses ou malheureuses. "Il faut faire comme si tu me visais" disait l'animateur situé derrière la cible. Généralement, un grand sourire naissait sur le visage de l'athlète en herbe. Sonia a adoré regarder les fusées voler.
Ensuite, nous nous sommes intéressées au rodéo. Un taureau télécommandé faisait tomber des adolescents. C'était intéressant, mais pas tant que le reste, ce qui fait que nous avons décidé que c'était à notre tour de faire du sport. Sonia s'est amusée dans le cercle qui ser normalement à lancer les poids. Je la tenais d'une seule main, mais son jeu consistait à se retourner chaque fois que son pied touchait le bord.
Nous avons repris la piste d'athlétisme en sens inverse pour trouver un coin pour goûter. Je me disais que le sable du saut en longueur l'intéresserait peut-être, mais non, à peine descendue de la poussette, elle s'est dirigée vers un groupe de chanteurs et de danseurs de capoera qui s'entraînait avant de passer sur le podium. Elle est restée debout, en bougeant un peu au rythme des "Yoyoyoyo", captivée par le spectacle.
Nous avons goûté rapidement un peu plus loin, puis nous avons fait un dernier tour rapide avant de partir vers d'autres aventures...

Aujourd'hui, nous sommes allées au parc vers 19 heures. Quelle joie de se promener dans la prairie en marchant côté à côte ! Elle ne me tenait que d'un seul doigt. Nous avons bien sûr discuté canard, mais ce sont surtout les poules d'eau qui nous ont répondu ! En terminant notre promenade, nous avions la plage pour nous deux. Sonia m'a montré ses prouesses au toboggan et sur l'espèce de balançoire à ressort. Elle a dû avoir des heures d'entrainement avec la nourrice ! La dernière fois, elle ne savait pas faire bouger le ressort toute seule et n'y prenait pas un tel plaisir.
Ce fut dur de partir... ce qui fait que nous sommes rentrées à 21 heures, un peu fatiguée. Pour la première fois, Sonia a cassé une assiette. Oui, c'est de ma faute, je n'aurais pas dû la laisser si près d'elle ! Autre grande première : la lumière fut ! L'interrupteur de la salle de bain n'a plus de secret pour elle.


11.6.03

QUEL CARACTERE !

Ce matin, en la déposant chez la nourrice, Sonia a fait quelques pas toute seule pour venir vers moi. Elle marche vraiment très bien tenue d'une main. Ca lui permet de choisir où elle veut aller. Ce soir, elle s'est ainsi arrêtée devant le frigo. Je ne l'ai pas ouvert, ne serait-ce parce qu'elle venait juste de manger sans grand appétit. Elle a rouspèté un peu, puis nous avons changé de direction.
Hier soir, le temps était orageux. Sonia était bien énervée. Elle s'est jetée sur mes lunettes. J'ai dit "NON" en élevant la voix. Elle s'est mise à pleurer. Cela s'est passé plusieurs fois dans la soirée. Le bain l'a semble-t-il calmée. Aujourd'hui, elle a regardé mes lunettes avec intérêt mais a su se retenir... sauf une fois, mais il n'y avait pas d'agressivité dans son geste contrairement à la veille.
La nourrice a remarqué ce même comportement. Elle m'a raconté que Sonia s'était déplacée en étant assise jusqu'à un placard pour prendre une clé. La nourrice avait dit "NON" et Sonia s'est mise à pleurer... "Quel (sale) caractère !" m'a-t-elle dit ce soir alors que Sonia refusait de rendre le bout de bois qu'elle venait de ramasser.
Enfin, c'est pas un défaut d'avoir du caractère, au contraire ! Alors qu'elle fut un bébé très calme, c'est un peu étrange de la voir pleurer maintenant, mais bon, ça ressemble plus à un caprice et il suffit de lui donner un jouet pour qu'elle oublie.
D'un autre côté, elle sait aussi rire aux éclats ! L'intelligence ne semble pas lui faire défaut non plus. Le grand jeu est d'appuyer sur des boutons et je suis surprise de constater qu'elle ne se trompe pas quand elle a le choix entre plusieurs actions différentes. Par exemple, elle appuie d'abord sur le bouton marche de la boîte à musique, puis éventuellement sur Mozart, Bach ou Beethoven, alors que ces trois derniers boutons sont colorés et devraient plus l'attirer. Elle appuie aussi sur le bouton rouge du Culbuto pour faire tourner les balles avant le bouton vert pour les faire tomber.

9.6.03

QUELLE ACROBATE !

Hier après-midi, nous étions sur le balcon, debout près de la porte. J'ai dit "Abracadabra, Sonia marche !"... et Sonia s'est avancée vers la balustrade, ne me tenant pas les mains, mais s'appuyant juste le dos de temps en temps contre mes jambes.
Ce matin, je l'ai trouvée debout sur son lit à barreaux, manifestement très fière d'elle. Lorsque je l'ai recouchée en fin de matiné, je me suis assise sur le sol de sa chambre. Elle s'est relevée, a fait plusieurs fois le tour de son lit, passant d'un côté à l'autre avec prudence. Mais est arrivé le moment où elle s'est laissé tombée en arrière. Le dos a un peu frotté contre les barreaux, mais bon... ce n'est qu'un petit bobo.
Cela fait deux semaines qu'elle passe facilement d'une position couchée à une position assise sans problème. Pour ce mettre debout, il lui faut un appui. Elle ne marche pas vraiment à quatre pattes. Assise, elle se déplace facilement. Je l'ai découvert un peu tard. Lundi dernier, je l'avais assise au milieu de mon lit, le temps de lancer une serviette près de la baignoire où le bain l'attendait. Le temps de me retourner, je l'ai vu proche du bord. Elle s'est penchée en avant et a fait une sorte de pirouette qui l'a amenée sur le dos par terre. Paniquée, j'ai appelé le médecin, qui n'a rien vu d'anormal.
Il m'a conseillé de lui apprendre à descendre d'un lit en se mettant à plat ventre, histoire de prévenir les chutes. Maintenant, elle y arrive très bien.
Elle maîtrise assez bien l'art de la pirouette également. Je m'étonnais, qu'à quatre pattes, elle ne cherche pas vraiment à avancer, mais mette sa tête entre ses mains. Ce week-end, en soulevant les jambes pour lui faire faire une pirouette avant, j'ai constaté qu'elle y prenait un énorme plaisir !
Mais bon, elle ne sera peut-être pas acrobate plus tard. Elle montre également un intérêt certain pour l'optique (en particulier mes lunettes), la chimie (elle a expérimenté bien le passage de l'état solide à l'état liquide d'une glace au chocolat) ou la botanique (les pétunias du balcon n'ont aucun secret pour elle).

23.5.03

MARCHER ? RANGER ?

Ce soir, en jouant dans sa chambre, Sonia s'est tenue debout toute seule de manière stable pendant plusieurs dizaines de secondes. La première fois, elle tournait les pages d'un livre posé sur une chaise sans s'appuyer sur celle-ci, de manière assez naturelle. La deuxième fois, nous étions près de son lit. Son dos s'appuyait contre mes jambes, puis elle s'est penchée en avant pour se tenir en équilibre avant de se laisser tomber vers l'avant.
Il lui est aussi arrivé de faire un pas avant de se pencher vers l'avant ou l'arrière. Puis-je dire qu'elle marche ? Y-a-t'il vraiment une définition scientifique et rigoureuse derrière l'expression "Elle a marché à 13 mois" ? Une distance minimale parcourue seule ? Un certain nombre de pas ?
Elle avance à grands pas dans le maniement de ses jouets. Jusqu'à présent, tous ses gestes visaient à augmenter l'entropie de l'univers. Démolir un échaffaudage de cubes ou autre l'amuse toujours autant, mais je l'ai vu ranger un petit seau dans un plus grand et mettre le couvercle dessus. Un de ses jouets préférés consiste à faire tomber une petite boule en la plaçant dans un trou, puis à appuyer sur le bouton rouge pour la faire tourner, puis sur le bouton vert pour la récupérer. Elle y arrive très bien alors que cet enchaînement de gestes ne me semble pas forcément évident.
Un autre jeu, depuis quelques jours, consiste à me donner à manger. Prendre un gâteau et me le mettre dans la bouche pour que je croque une fois l'amuse beaucoup. Hier matin, j'ai eu droit au biberon. Quelle chance !

22.5.03

C'EST LA CRECHE ?

Ce soir, Sonia et sa nourrice jouaient sur le toboggan quand je suis arrivée. J'ai pris le relais. Il y avait juste une autre fillette qui avait élu domicile tout en haut de l'échelle et nous observait. Sonia s'amusait à monter sur la piste glissante du tobbogan, jusqu'à ce qu'elle soit plus haute que moi. Elle s'asseyait ensuite pour redescendre à l'envers, ou sur le dos.
La petite fille l'a invitée dans sa cabane en tendant les bras, mais c'était un peu haut pour nous. Les barreaux de l'échelle étaient également un peu trop espacés pour que ça ne soit pas dangereux de grimper. Alors que la nourrice était retournée se reposer sur un banc avec une de ses collègues, la fillette m'a demandé si j'étais la maman de Sonia avec un regard un peu étonné. Je lui ai expliqué que le papa était de couleur noire, ce qui faisait que Sonia avait une peau de couleur "entre les deux".
Puis, le père -d'origine arabe- est arrivé et nous sommes retournées vers la nourrice. C'est alors qu'un gamin qui était sans doute le grand-frère m'a demandé "c'est la crèche ?". Je lui ai fourni la même explication sous le regard intéressé d'une adolescente en fauteuil roulant qui ressemblait beaucoup à la petite fille.
Ah, c'est juste le début... et il va être temps que le papa de Sonia revienne pour qu'elle aussi puisse expliquer ses origines et en être fière. Mais bon, voyons le bon côté des choses. Depuis le temps que tout le monde me dit que ma fille me ressemble, ça prouve qu'elle n'est pas un clône !
Cela dit, j'ai l'impression que beaucoup d'enfants sont un peu déboussolés par la grève des enseignants qui dure depuis deux semaines. Les crèches sont aussi fermées. Les assistantes maternelles devraient manifester demain devant la mairie pour leur retraite... mais celle de Sonia ne fait pas grève :-)

16.5.03


INTERLUDE


    Ah, ça fait drôle de penser qu'il y a un an, je n'en menais pas large, avec 4 de tension ! Quelle nuit ! Toutes les dix minutes l'appareil qui prenait ma tension faisait d'énormes bip-bip et quand tout s'est calmé, le bébé d'à côté (Thomas je crois) s'est mis à hurler.
    Cependant, je garde un souvenir enchanteur du 16 mai 2002. Je m'étais réveillée vers 6 heures le matin en regardant passer les avions et en me demandant si Honoré n'était pas dans l'un d'entre eux. Je savais qu'il avait eu son visa la veille et s'apprêtait à prendre l'avion, mais je ne connaissais pas l'heure. Je me suis demandée si ce soir nous ne serions pas les trois à Orsay : lui, moi, le bébé. Cette image m'a semblée sortir d'un conte de fée. Je me souviens ensuite que je n'arrivais pas à avaler le moindre verre d'eau. J'ai commencé à ressentir des contractions mais c'était supportable. Je crois que j'ai envisagé de prendre un comprimé de spasfon mais que je l'ai vomi peu après. Je notais l'heure des contractions et me balladais dès que ça devenait un peu pénible. Sinon, j'étais assise sur une chaise au balcon, profitant du soleil et guettant l'arrivée éventuelle d'Honoré. J'avais envie qu'il arrive avant de partir à la maternité.
    Finalement, j'ai appelé un taxi vers 10 heures après avoir arrosé les géraniums sur le balcon. Arrivée à la maternité, une sage-femme assez agée m'a oscultée après m'avoir fait remarqué que je n'avais pas les traits tirés d'une femme souffrant de contractions. "Vous en êtes à 3cm. Est-ce que vous avez envie d'accoucher aujourd'hui ? Si oui, on va percer la poche des eaux." J'ai répondu que oui, pourquoi pas, après tout, que ce soit aujourd'hui ou demain...
    Elle m'a installée dans une salle et a branché divers appareils. Jusqu'à midi, j'ai pu comparer les courbes qui sortaient et les contractions que je ressentais. La tension était normale... et je crois que j'étais surtout intéressée par tout l'appareillage électronique. Je pensais aussi aux copains de Lyon qui devaient se trouver à la terrasse du kébab du Tonkin. L'anesthésiste est venu vers 14 heures pour la péridurale. La sage-femme a percé la poche des eaux tout en me faisant remarquer que c'était bien ouvert et que j'aurais de toute façon accouché aujourd'hui.
    Ensuite, j'ai l'impression d'avoir passé l'après-midi à papoter avec une autre sage-femme et une ékève infirmière qui allait assister à son premier accouchement. Nous avons discuté de l'Afrique. la sage-femme connaissait bien le Sénégal. Son service s'arrêtait à 17 heures, mais elle était persuadée que j'allais accoucher avant. Effectivement, Sonia est née à 16h43. Je me souviens de l'étudiant qui voyait les cheveux du bébé alors qu'il n'était pas encore sorti. Je me souviens des difficultés que j'avais à pousser, n'ayant pas suivi de préparation à l'accouchement puisque la maternité était en manque de personnel à ce moment là. Finalement, il a fallu utiliser les forceps. J'entends encore le "clac" des ciseaux du chirurgien pour ouvrir le passage... En enfin, Sonia couchée sur mon ventre, cherchant mon sein. Puis, j'ai entendu la voix d'Honoré dans le couloir. Il devait être 19 heures. Nous étions les trois à Orsay comme je l'avais imaginé ce matin. Le bonheur, quoi...


CADEAUX !

Le carton Eveil&Jeux m'attendait à la poste ce soir. Je me suis amusée à empiler la pyramide de seaux... Sonia a tout fait tomber. Elle a adoré les instruments de musique, en particulier le xylophone. Je pensais qu'elle apprécierait les lunettes de soleil, mais non, pas moyen de les laisser sur son nez. En revanche, une fois le cordon enlevé, elle s'est endormie en jouant avec les branches.
En attendant à la poste, je l'ai descendue de la poussette pour la faire marcher un peu. Une dame qui attendait devant moi m'a fait remarquer qu'elle mettait les pieds trop en avant "elle doit passer beaucoup de temps dans le parc". A la maison pas trop. Peut-être chez la nourrice ? Enfin, ça s'explique certainement par le fait qu'elle commence tout juste à se mouvoir à quatre pattes.

15.5.03

Une BOUGIE

Depuis quelques minutes, nous sommes le 16 mai. C'est l'anniversaire de Sonia. Un an !
Je viens de terminer le gâteau. L'important, c'est la taille... et pour cela, il me faut remercier l'énorme oeuf de Pâques en chocolat trouvé au supermarché du coin. J'ai fait fondre un peu de chocolat pour cacher le "Joyeuses Paques" et le remplacer par un "1" en pâte d'amande. Pour le nid, j'ai fait un gâteau en mélangeant : 1 oeul avec 150 g de sucre et 7 cuillères de lait. Puis j'ai ajouté 200g de farine mélangée à de la levure et du sucre vanillé. Comme je le trouvais trop compacte, j'ai rajouté un peu de lait. Pour qu'il s'étende au maximum, je l'ai fait cuire dans un moule à tarte (Th 6 pendant 25 minutes).
Pendant ce temps, j'ai fait fondre 200g de chocolat noir et 50g de beurre au bain marie. J'en ai ensuite nappé le gâteau en ajoutant de la noix de coco pour le décors. J'ai déposé l'oeuf sur le chocolat encore chaud pour qu'il fonde un peu et adhère mieux (mais c'est pas gagné).
J'ai aussi fait un paquet-cadeau pour la flûte à bec... en attendant qu'Eveil&Jeux me livre ma commande, passée un peu trop tard.

4.5.03

BRAVO LES CANARDS !

Un long week-end de 4 jours s'achève. Nous en avons bien profité. Ce matin, grasse-matiné jusqu'à 10 heures, histoire de compenser le réveil à 3 heures. Nous sommes descendues faire un tour de marché vers midi. Il faisait déjà très chaud. Le thermomètre au-dessus de la mairie annonçait 20°C. Nous ne nous sommes pas éternisées histoire de limiter le nombre de collisions de poussettes et les mini-embouteillages. Que de monde !
A midi, Sonia n'avait pas très faim. Tant pis pour le choux-fleur ! Elle s'est endormie rapidement après le repas, mais un peu avant 15 heures, le voisin du dessus s'est lancé dans le bricolage. Nous avons donc décidé qu'il ne serait pas plus mal de terminer la sieste dans la poussette, tout en emportant le goûter au parc.
Nous avons eu droit au spectacle de trois canards, qui de temps en temps battaient des ailes, plongeaient, lançaient quelques coincoins. Sonia est restée fascinée dans la poussette, levant les mains en avant, souriant, sursautant selon les acrobaties des canards. Au bout d'une dizaine de minutes, elle s'est mise à applaudir doucement, regardant ses mains arriver l'une contre l'autre et faire un petit bruit qui n'effraya pas les canards. Je l'avais déjà vu essayer d'applaudir, surtout cette semaine, mais jamais aussi longtemps et généralement, c'est en faisant quelques accrobaties avant de s'endormir.
Nous avons laissé la poussette pour faire quelques pas. Un petit garçon avait un magnifique ballon de foot argenté, mais il ne prêta pas la moindre attention à Sonia, trop absorbé par les canards. Nous avons longé l'étang sur une quinzaine de mètre, puis en revenant sur nos pas, nous avons vu une dame se lever du rocher surlequel elle était assise. Elle nous a expliqué qu'un peu plus bas, il y avait une canne et ses cannetons. Nous nous sommes donc installées entre les rochers pour goûter : yahourt et banane aromatisée de quelques paquerettes.
Nous sommes rentrées par le chemin des écoliers. A 17 heures, nous étions devant le thermomètre de la mairie qui indiquait 26°C. Plus de deux heures de ballade estivale, voilà un avant-goût des vacances.

3.5.03

UNE MAIN !

Sonia peut marcher quand on ne la tient que d'une seule main. Elle va beaucoup moins vite que lorsqu'elle se sent bien soutenue, mais elle pose avec précaution un pied devant l'autre. Cette après-midi dans le parc, elle s'est maintenue toute seule debout pendant une dizaine de secondes au milieu des pissenlits et boutons d'or.
Mais quelle journée ! Nous avons reçu Christelle, une amie ivoirienne qui suit des études à Paris. Après avoir fait quelques accrobaties sur le clic-clac, nous sommes allées au parc. Les oies étaient sur un rocher à l'autre bout de l'étang. Nous nous sommes arrêtées en entendant leur cri. Un monsieur assis derrière nous sur un banc nous a fait remarquer la présence d'un héron cendré. Il nous a dit avoir vu ce matin des espèces de poules d'eau qui plongeaient et refaisaient surface un peu plus loin. Il nous a parlé du vol du héron cendré et du fait qu'il revenait souvent sur ce rocher, toujours le même. Contrairement aux oies qui étaient un cadeau à la ville, le héron a découvert le parc tout seul. Nous avons attendu un peu en discutant des rats qui se nourrissaient du pain que jetaient les gens aux canards et se faisaient ainsi de plus en plus nombreux. Puis l'oiseau s'est envolé, faisant battre ses longues ailes à quelques centimètres au-dessus de l'eau. Majestueux !
Nous avons poursuivi notre route. Sonia a réussit à enlever l'une de ses chaussures. J'ai remis le soulier mais comme elle montrait des signes d'impatience, je l'ai fait marcher un peu. Elle s'est amusée à courir derrière la poussette qui guidait Christelle. Nous sommes arrivées à un champ dans les bois. Elle a encore courru un peu, s'assayant pour se livrer à quelque passionnante activité d'arrachage d'herbe puis essayant de se relever toute seule pour faire quelques pas jusqu'à ce que quelque chose de plus passionnant l'arrête.
Finalement, je l'ai remise dans la poussette en position allongée et elle s'est endormie pendant le chemin du retour.
Elle s'est réveillée dans son lit une bonne heure après. Nous avons goûté puis nous avons racompagné Christelle jusqu'à l'arrêt de bus. Dans le parc, nous avons croisé Sarah et la nourrice. Nous avons discuté un peu, puis nous les avons invité à passer à la maison. Sarah a adoré les balles et la petite voiture de Sonia. Elle a également feuilleté quelques livres et testé le pouf gonflable.
Vers 19h30, l'heure du repas a sonné. Sarah et Sonia se sont assises, jouant du tambour sur la table. J'ai apporté quelques pommes de terre et Sarah a voulu donner à manger à Sonia. Quelle aventure ! Sonia piochait dans l'assiette avant que Sarah n'est le temps de remplir la cuillère !
Sarah s'envole demain pour Marseille mais elle reviendra le mois prochain...

2.5.03

DENTS DU BONHEUR

La quatrième dent de Sonia a percé aujourd'hui. Le petit espace entre les deux fins traits blancs qui apparaissent en haut laissent supposer qu'elle aura les dents du bonheur. Enfin, on verra...
En attendant, elle peut ainsi prendre des repas comme les grands. Hier soir, elle a bu sa soupe au bol. Ce midi, elle a semble-t-il apprécier les quenelles (lyonnaises, bien sûr).
Cette après-midi, nous sommes allées chez le photographe pour des photos d'identité puis à la mairie pour mettre à jour mon passeport et la rajouter dessus.

30.4.03

CLAC

Sonia sait faire claquer ses dents. Elle en a trois, une au-dessus et deux en bas.
Ce matin, c'était la visite du 12ième mois chez la pédiatre. Tout va pour le mieux. Sonia a été adorable et n'a pas bronché, ce qui ne semble pas être le cas de tous les petits patients.
Elle mesure 75,5 cm et pèse 10,5 kilos.

27.4.03

DANS LE VENT

Hier, à la médiathèque, nous avons emprunté "Comptines pour garder la cadence" de Pierre Coran et Gabriel Lefèvre (Casterman), "Bonhomme rond" d'Hervé Tullet (Seuil) et "Tout se joue de 0 à 4 ans" de Muriel Bienenstock et Michaël Bloch (Casterman).
Nous sommes rentrées épuisées, sans doute à cause du vent, mais peut-être aussi parce que le coin jeunesse se trouve à l'étage. Monter les escaliers est devenu un jeu pour Sonia, d'autant plus intéressant qu'elle se fait doubler par des adultes, des enfants qui courrent ou au contraire avancent doucement encore un peu maladroits avec papa ou maman derrière.
Sonia s'est ainsi endormie à 16h pour se réveiller à 19. Moi, je me suis allongée et j'ai lu "Tout se joue de 0 à 4 ans". Ce livre est intelligent. Les activités proposées ne sont pas forcément évidentes à mettre en oeuvre, comme par exemple réaliser des dominos en pate à modeler... et je ne suis pas certaines que pédiatres et puéricultrices approuvent les bons conseils donnés. Mais elles donnent des tas d'idées et de principes que je me suis empressée de suivre ce matin.
Souvenez-vous de jeux de votre enfance ! Au marché, nous avons trouvé deux petits trésors. Le premier est une espèce de girouette avec 7 fleurs de plastique accrochées à une roue orange fluo. J'ai coincé ça sur le côté de la poussette au retour. Sonia s'est amusée à toucher les fleurs du doigt pour que les empêcher de tourner. Le deuxième trésor est un petit tube "Bubbles - Super color". J'ai installé Sonia debout dans son parc, j'ai plongé le cercle dans le liquide savonné et j'ai envoyé quelques bulles en l'air en souflant dessus. Ah, le regard émerveillé ! Passé l'effet de surprise, le jeu a consisté à attrapper les bulles... pas facile !
Pour ce qui est des deux autres livres empruntés, nous les avons découvert hier à la veillée. De manière assez étonnante, j'ai constaté que les comptines l'intéressaient beaucoup plus que les gros dessins aux couleurs vives de "Bonhomme rond". J'ai lu la première comptine en tenant le livret devant moi et elle s'est penchée pour regarder, alors qu'elle avait l'autre livre cartonné dans les mains. L'une l'amuse particulièrement, surtout lorsque je mime les gestes :


    1,2,3,
    Pas à pas,
    Bras en haut,
    Bras en bas.
    1,2,3,
    Pas à pas,
    Genou haut,
    Genou bas.
    1,2,3,
    Pas à pas,
    Marche droit sans embûche :
    Te voilà une autruche.


Elle est sans doute sensible au rythme. J'avais déjà essayé de lui lire des histoires écrites de manière poétique comme "Sylvain le Dauphin" (Mango jeunesse) mais sans remarquer un grand intérêt. Une autre comptine de Coran qui l'amuse beaucoup est "Le boa a bu l'eau". Muriel Bienenstock et Michaël Bloch ont sans doute raison lorsqu'ils écrivent à propos des récits "La moindre aventure le fait voyager dans son imaginaire. Mais n'oubliez jamais que c'est vous qui le passionnez."


25.4.03

PAPA

Depuis trois jours, Sonia prononce le mot papa. Ce n'est certainement pas grâce à son père qui s'éloigne de plus en plus. Nous lui avons téléphoné le week-end dernier et j'ai raccroché assez rapidement parce que Sonia s'impatientait dans le parc, alors que généralement le téléphone l'amuse. De mon côté, j'étais aussi très énervée par ses questions complètement à côté de la plaque. Est-ce que tu allaites toujours ? Est-ce que Sonia se tient assise toute seule ? Je lui ai envoyé une copie du weblog ainsi que des photos. Je l'appelle environ tous le quinze jours. M'enfin... Bon, ne jugeons pas. Le Burkina Faso, c'est un autre univers. Il y est depuis juillet 2002 au départ pour des raisons familliales.
Si Sonia dit papa, c'est plutôt grâce à Sarah, la petite-fille de la nourrice, en vacance chez ses grands-parents depuis une semaine. Sarah doit avoir 4 ou 5 ans. C'est une vraie princesse, métisse aux yeux bleus. Sa maman est enceinte de 5 mois. Elle s'occupe beaucoup de Sonia et Reihan, en attendant avec impatience son petit-frère (qui sera peut-être une petite soeur). Ce matin, elle était encore en pyjama quand nous sommes arrivées. Peu après avoir vu Sonia vêtue d'une robe, elle a voulu mettre aussi un collant. D'après la nourrice, Sarah prononce souvent le mot papi, ce qui pourrait explique que Sonia dise papa.

13.4.03

MARIUS, EMMA, INES et les autres

Il m'arrive souvent de trouver Sonia d'une incroyable sagesse. Ce fut le cas dès le matin où elle a tranquillement joué. Cette après-midi, nous sommes parties au grand parc vers 14h30. Nous avons pris la grand poussette et non la poussette canne. Tout d'abord parce qu'elle a les roues d'un 4x4 ce qui est bien pratique pour traverser la ville sans faire de détours à cause des travaux. Elle est aussi plus confortable avec capot pour se protéger du vent (ou du soleil) et possibilité de position allongée.
Le temps était beau mais il y avait tellement de vent ce matin que les bodies et autres bavoirs ont séché en à peine deux heures sur le balcon. J'avais habillé Sonia assez légérement d'un ensemble rose fleuri et de sa veste verte imperméable.
A peine arrivées au parc, je me suis rendue compte que le haut de son imperméable était trempé. Elle l'avait sucé pendant tout le trajet ! Bien sûr, j'avais oublié de prendre une veste de rechange. Je lui ai donc enlevé lors de la première escapade dans l'immense prairie couverte de paquerettes, histoire qu'elle sèche un peu. Après quelques pas, Sonia s'est assise près d'un pissenlit et s'est amusée à arracher un peu d'herbe. Nous serions restées plus longtemps si je n'avais vu un berger allemand filer à vive allure le long de l'étang. Sa maîtresse était un peu en retrait mais mieux vaut être prudent ! Heureusement que les chiens doivent être tenus en laisse de 8h30 à 20h30...
Nous avons rejoint le chemin goudronné, pris à gauche pour atteindre plus vite l'étang. Deux dames âgées qui nous ont croisé chaudement vêtue ont jeté un regard critique. Oui... je sais... je devrais habiller un peu plus ma fille... Mais bon, mieux vaut n'avoir qu'une épaisseur sèche que deux mouillées. De toute façon, elle n'a pratiquement pas été malade pendant tout l'hiver contrairement à beaucoup de bébés dont les yeux émergent à peine des multiples strates de vêtements.
Nous nous sommes arrêtées au pied d'un chemin de terre qui montait dans la forêt. Des planches de bois tenues par un petit rondin à chaque extrémité faisaient office d'escalier, ce qui amuse beaucoup Sonia en ce moment. Dès qu'elle voit un objet sur lequel elle peut monter, elle ne s'en prive pas. Nous nous sommes assises en haut de la troisième marche. Il y avait d'intéressants cailloux qui méritaient une grande attention. Quel plaisir de les lancer et de calculer leur trajectoire pour mieux les ramasser ! Nous sommes redescendues vers la poussette, mot que Sonia comprends très bien maintenant, puisqu'elle s'est dirigée au bon endroit. Nous avons enfilé la veste, regardé deux enfants faire la course en roller avant de poursuivre notre route.
Un peu plus loin, deux oies discutaient dans l'étang, chacune montée sur une pierre. Sonia les a regardé avec étonnement se relever, secouer des ailes, puis replonger le bec dans l'eau. Quel spectacle !
Une dizaine de minutes plus tard, nous avons poursuivi notre périple. Après quelques haltes plus brèves, nous sommes arrivées dans le petit bosquet de saules pleureurs. Là, c'est un baton qui a intéressé Sonia, assise au milieu d'un carré d'herbe. Elle a éclaté de rire lorsque j'ai fait mine de lui prendre dans sa main en le secouant. Elle me l'a donné, mais pour enfiler dans sa bouche quelques feuilles ramassées à la va-vite. Lorsque j'ai dit "non, non, non..." et que j'ai essuyé un bout d'herbe sur le bout de ses lèvres, elle m'a regardée en souriant... Je vous ai compris ! Nous avons utilisé la fonction 4x4 de la poussette pour traverser le pré et atteindre directement un étrange terrain de jeu au milieu des bois.
Nous nous sommes assise sur un banc pour regarder quelques tarzans suspendus à une échelle. Puis nous nous sommes approchées malgrés la quantité incroyable de choses intéressantes au sol. Après quelques tentatives d'escalades, nous sommes arrivées près de la maison d'Emma, où sa gentille maman nous a fait la causette.
"Quel âge a-t-elle ?
- 11 mois...
- Oh, elle n'est pas en retard !
- Il faut encore bien la tenir. Elle ne marche pas encore toute seule.
- La mienne a marché à 20 mois. Oh, ça dépend des enfants, vous savez. Comment s'appelle-t-elle ?
- Sonia. Mais elle n'a jamais marché à quatre pattes.
- Ma fille non plus"
Emma doit avoir 3 ou 4 ans. Elle a élu domicile sur l'un des jeux en bois, sur une partie en hauteur, abritée par un petit toit. "Oh, le bébé fait des bulles" a-t-elle déclaré un peu plus tard. Effectivement, Sonia bavait un peu. Sa maman avait du lui transmettre sa poésie et son imagination. Près de nous, une petite tête blonde faisait ses premiers pas, solidement tenus par sa maman, peu avenante quand à elle. "Marius !" s'est alors écriée Emma. Mais non, a répondu sa maman, il ne s'appelle certainement pas Marius même si c'est aussi un bébé. Sonia est allé à sa rencontre, ce qui nous a valu une superbe grimace pleine de dents. Un peu étonnée, j'ai demandé son âge "15 mois, mais il a mis ses premières dents à 3 mois !"
Je n'avais pas pris ma montre, mais je sentais que l'heure du goûter devait approcher. Nous avons donc pris le chemin du retour. Nous avons croisé Marc, avec qui j'ai discuté de vacances, de télévision et de guerre en Irak. Sonia nous a écouté avec calme et sagesse, tournant même la tête pour nous voir de temps en temps. La fatigue se faisant sentir, j'ai mis la poussette en position allongée et nous avons pris congé du parc et de Marc. Un peu plus loin, une fillette qui promenait sa poupée dans une mini poussette canne fut curieuse de voir un vrai bébé. Nous avons donc fait une pause mais la gamine semblait surtout intéressée par la sucette de Sonia.
Presque arrivées à la maison, nous avons croisé deux de mes collègues et leur fille Inès, véritable star de 4 ans avec lunettes de soleil rose. Elle poussait aussi un landeau avec un ours en peluche dedans. Pour répondre à la question "est-ce qu'elle marche ?", j'ai sorti Sonia de la poussette. Quelle joie de faire une démonstration ! Qu'est-ce qu'elles sont belles les chaussures brillantes d'Inès ! Mais celle-ci a semble-t-il plutôt eu peur que Sonia lui prenne son landeau. Pensant qu'elle était fatiguée de marcher, j'ai repris Sonia dans mes bras mais elle s'est de suite penchée vers le sol et s'est dirigée vers la maison.
Je l'ai remise dans la poussette. Il était 16h30 lorsque nous avons atteint l'appartement. Nous avons goûté d'une banane et d'un petit suisse. La croyant fatiguée, je l'ai couchée avec moi sur mon lit, mais elle s'est amusée à se tourner dans tous les sens et à se déplacer ainsi. Elle a également martyrisé le pauvre Pollux, l'énorme chien en peluche dans lequel elle adore donner des coups de pied quand elle ne lui arrache pas ses poils. Finalement, elle ne s'est endormie qu'après le bain puis le biberon du soir, mais sans avoir besoin qu'on la berce. Etrange, non ?

11.4.03

DE L'ART DU CAPRICE

Ce soir, Sonia m'attendait sur les genoux de sa nourrice, assise avec trois autres femmes sur un banc près de son immeuble. Une ribambelle d'enfants les entouraient. La petite moue de Sonia s'est transformée en sourire dès qu'elle m'a aperçue. La dame un peu âgée assise à côté de la nourrice n'a pu s'empêcher de dire "Ah, sa maman, elle la reconnait". Une petite fille m'a jeté un regard interrogateur du style "Elle ? la maman de ce bébé ?"
Sonia semblait avoir envie de marcher. La nourrice m'a dit qu'elle s'était déjà beaucoup dépensé aujourd'hui. Elle avait bloqué les freins de la poussette canne pour qu'elle puisse s'appuyer dessus. J'ai donc pris Sonia par les mains. Elle s'est dirigée vers le muret derrière le banc et a essayé de l'escalader. Je l'ai soulevée et l'ai posé dessus, mais son pied a glissé et elle s'est mise à pleurer. Je n'ai vu aucune égratignure. Je l'ai remise sur ses jambes pour vérifier qu'elle tenait encore dessus. Dans la direction de la maison, une fillette qui sautait avec une belle corde fluo a attiré son attention. Après quelques pas, je l'ai prise et l'ai déposée dans la poussette. Quelques secondes plus tard, j'avais droit à une vraie crise de larmes que rien ne semblait arrêter, provoquant l'attroupement des enfants qui jouaient autour du banc de la nourrice.
Nous avons donc pris congé. Quelques mètres ont suffit pour arrêter les pleurs. En bas de l'immeuble, j'avais droit à un large sourire complice. Ah... quel talent ! Elle a été d'excellente humeur toute la soirée et je n'ai vu ni bleu, ni égratignure en lui prenant son bain. Nous sommes ensuite restées un bon bout de temps à regarder le soleil se coucher.

6.4.03

FOOT

Nous sommes passés à l'heure d'été depuis une semaine, mais Sonia est toujours à l'heure d'hiver. Elle a goûté à 17 heures au lieu de 16 heures. Nous sommes ensuite descendues pour trouver un peu de verdure. Le premier point de chute fut un mauvais choix. Il y avait surtout des bouts de papier et un gros chien noir nous a rendu visite. Sonia avait ramassé un petit bout de bois, et il était hors de question de la lâcher. Nous nous sommes dirigées vers l'air de jeu proche de l'immeuble. Sonia était à peine assise qu'un petit Alan, agé de 2 ans s'est installé en face d'elle. Il avait aussi un bout de bois dans la main et a commencé à l'imiter en arrachant les brins d'herbe. Peu après, une fillette est arrivée poussant devant elle un ballon de foot. Sonia a de suite demandé à se lever et s'est mis à suivre le ballon. Nous avons joué ainsi pendant un petit quart d'heure, la fillette s'amusant à faire des passes à Sonia qui donnait des petits coups de pied dans le ballon, avant d'essayer de le rattrapper.
Il faut dire qu'elle a eu 15 jours d'entraînement intensif chez ses grands parents à la campagne d'où nous sommes revenues hier. Les poules jouaient le rôle du ballon et n'avaient pas besoin de coup de pied pour avancer !

20.3.03

BOUM !

Sonia s'est réveillée vers 2 heures du matin et a mis un peu de temps avant de s'endormir de nouveau. En allumant ma télévision ce matin, j'étais étonnée de voir Bush et Saddam à la place de Franklin et Tabaluga. La guerre est-elle plus importante que les dessins-animés ? Est-ce bien raisonnable d'imposer ces images à des enfants au réveil ? Ah... ils sont beaux les discours contre la violence dans les films !
Sonia s'est donc réveillée à l'heure des première frappes américaines, comme sans doute des centaines de bébés à Bagdad. Ce soir, je la berçais en chantant l'Aigle Noir et je pensais à toutes les mères qui devaient être en train de faire la même chose dans le monde et surtout à celles qui auraient à calmer leurs enfants pour qu'ils s'endorment après la prochaine attaque aérienne.

Avais-je la tête ailleurs ? Le temps d'aller chercher mon sac à main ce matin, j'ai déposé Sonia dans sa poussette-canne sans l'attacher. J'ai entendu des pleurs quelques secondes plus tard. Elle était tombée en se penchant à l'avant et se trouvait à plat-ventre sur le sol. Je l'ai étendue sur mon lit, j'ai mis un gant de toilette d'eau froide sur son front et j'ai vérifié que bras et jambes fonctionnaient sans cri de douleur. Comme un bleu commençait à apparaître sur le front, j'ai mis des glaçons puis je l'ai badigeonnée d'Arnica. Quelle frayeur ! J'ai attendu un petit quart d'heure avant de me dirriger chez la nourrice, histoire de vérifier que tout allait bien, ou du moins aussi bien que possible. Ce soir, il y a une toute petit bosse, sans doute pas la dernière... Mais qu'est-ce que je m'en veux de ce manque de vigilance !

10.3.03

LES COPINES

Le week-end dernier, nous avons eu la visite de ma soeur et de son fiancé. Deux semaines plus tôt, mes parents et mon autre soeur débarquaient. Quand Sonia passe un peu de temps avec des membres de sa famille, une certaine excitation la gagne et met quelques jours à se dissiper. Cela se traduit par une certaine nervosité et de nombreux éclats de rire. Elle a aussi tendance à rechercher les bras et à ne pas aimer se retrouver seule dans une pièce.
Ce week-end fut plus calme. Nous sommes passées à la médiathèque samedi. Nous avons bien rencontré un autre bébé mais il restait sagement dans sa poussette, sucette au bec, pendant que Sonia faisait quelques pas après avoir lu Ciel&Espace sur mes genoux. D'ailleurs, losque je m'accroupis pour la tenir, je me rends compte à quoi ressemble le monde vu à un mètre du sol.
Dimanche après-midi, nous sommes allées tester l'aire de jeu au pied de l'immeuble voisin. Quatre enfants jouaient à se faire tomber d'une balançoire. Leurs cris a attiré l'attention de Sonia et elle s'est pris d'intérêt pour leurs chutes. Il n'y a pas à dire... elle va à la rencontre des autres ! Un autre bébé tenant sa maman d'une main est passé mais n'a fait que pleurnicher derrière sa tétine pendant que son grand-frère testait le toboggan.
En rentrant, quatre petites voisines jouaient au chat au pied de l'immeuble. La plus grande, Emilie, a porté Sonia pendant quelques secondes. Sa soeur s'est inquiétée de voir un bébé qui ne marchait pas encore. Nous les avons aussi regardé jouer tout en papotant.



22.2.03

UN MARRON

Ce matin, sur le balcon, Sonia a trouvé un marron. Après le goûter, elle jouait toujours avec se même marron, assise sur le sol, le laissant tomber pour mieux le reprendre ou le repoussant le plus loin possible pour le ramener à elle. Elle a bien tenté de le mettre quelques fois dans sa bouche, mais a assez vite compris que j'allais lui reprendre si elle le faisait. Car, oui, c'était son marron. En général, on peut lui proposer un autre jouet pour qu'elle lâche un objet. Là, non... C'était le marron et rien d'autre. Seul le bain est parvenu à le lui faire oublier.
En début d'après-midi, nous sommes allées au grand parc. Le soleil brillait même si le thermomètre au-dessus de la mairie indiquait seulement 9°C. Nous avons pris notre temps. Nous nous sommes tout d'abord arrêtées près d'un banc pour faire quelques pas. Un terrain de jeu vide nous a ensuite attirées. Il y avait trois ou quatres balançoires sur ressort, mais le plus intéressant fut un avion ayant la forme d'un banc sur lequel étaient posés des cailloux. Trois bambins sont ensuite arrivés avec un ballon en plastique. Nous les avons regardés faire quelques passes puis avons repris la direction du parc.
Celui-ci était plutôt calme, la plupart des gens devant faire leur sieste. J'ai pratiquement vu Sonia courir après deux pies. Je la tenais et elle a avancé dans l'herbe sans se soucier d'une petite butte posant mécaniquement un pied le plus loin possible devant l'autre. Bien sûr, les pies se sont sauvées un peu plus loin. Nous avons donc regagné la poussette pour atteindre de jeunes arbres plantés très près les uns des autres. Sonia s'est alors intéressée à un bourgeon avant de ramasser une feuille sèche par terre. L'étape suivant fut la plage et là, j'ai aidé Sonia a arracher un jonc. Elle s'en est occupée pendant tout le long trajet de retour, étant très fatiguée. Quel plaisir de la voir ainsi la fleur aux dents !
Une autre découverte de la journée fut le prisme et les belles couleurs qu'il produisait au plafond. Ah, le Soleil a aussi des avantages !